20
Nov
2022

Balade en Arts

Hier soir avait lieu le vernissage de l'exposition Balade en Arts, de l'association Reflets. Mon cher Edmond y participait avec six tirages, dont notre petite médaille d'or de ISO2022. J'ai rencontré Marine et Ona.

Avant de partir, Edmond m'a offert trois tirages de notre série Promenades Intérieures. Il est toujours spécial de voir ses images prendre corps dans la réalité, épouser les reliefs du papier, scintiller légèrement sous la lumière.

balade-en-art-1

Photo par mon cher et tendre

03
Nov
2022

Trains

03 Nov 2022

L'amour, c'est aussi lorsqu'il t'appelle depuis un concert de Porcupine Tree pour écouter ensemble votre chanson préférée.

28
Oct
2022

Minimalisme

Mon petit projet shanmoue.eu vient de changer d'hébergeur, désormais basé en Lituanie (mais toujours hébergé en France). J'apprécie déjà que les chargements passent d'une durée de plus de dix secondes à la quasi-instantanéité !

J'aimais bien l'idée de l'entreprise française qui abriterait mes données localement ; mais après avoir pris le temps de fouiller les causes de lenteur de chargement de ce blog, pourtant conçu pour être léger avant tout, j'ai réalisé qu'il lui fallait un autre type de matériel. Un abonnement plus cher m'y aurait donné accès parmi toutes les options supplémentaires incluses, mais c'était au-dessus du budget que je m'étais fixé pour quelque chose dont les seules fonctions sont la prise de note et la vitrine, et qui n'a donc pas besoin d'autant de ressources — simplement d'outils adaptés.

Je profite de cet événement pour introduire un concept qui a longtemps fait partie de ma vie sous forme de renonciation, mais dont je tire aujourd'hui une aide à un grand bien-être : le mode de vie minimaliste.

De la privation punitive...

Jusqu'à il y a quelques années, j'analysais toute consommation au travers du prisme de l'empreinte écologique. À chaque occasion de faire les courses à mon épicerie bio, je passais devant son panneau qui affichait une citation adaptée de Gandhi : "Montrer l'exemple n'est pas le meilleur moyen de changer le monde, c'est le seul". Elle illustrait bien ma démarche du quotidien, dans laquelle je comptais ce que je coûtais à la planète et manquais de plaisirs même simples, tout en étant fautive de ne pas avoir su rester irréprochable.

Changer le monde par ma consommation individuelle, je trouve cela extraordinairement prétentieux aujourd'hui, reste que le poids de ma culpabilité était proportionnel à la réalité de mon impuissance à cette échelle.

... à la sobriété émancipatrice

J'ai tout de même conservé des pratiques de cette époque pour leurs effets bénéfiques, sans la mentalité morbide de course à la pureté.
Les personnes que je vois parler du minimalisme insistent sur le mal que l'on fait à la planète avec nos déchets, notre plastique, nos vêtements, notre nourriture, nos produits d'hygiène... mais je préfère mettre en avant le bien que l'on se fait à soi-même, instantanément, lorsque l'on repère et change ce qui, dans notre environnement immédiat et palpable, nous encombre anormalement et nous vide d'une immense énergie de vivre.

Le principe que j'applique, en le suivant comme un guide plutôt que comme un pilier moral, est que le matériel doit amener plus de confort que de contrainte. Et son corollaire, ne jamais avoir deux choses qui remplissent une même fonction au même endroit.

J'en tire toute l'énergie annoncée, ainsi que l'espace physique et mental promis ; sans me sacrifier dans l'austérité.

19
Oct
2022

La citation favorite

19 Oct 2022

Je me suis livrée à l'exercice de donner sa citation préférée, lancé par Mathilda Shaffter.
Un défi aux airs simplistes et faussement profonds en raison de ses objectifs marketing... mais ô combien prise de tête lorsqu'on réfléchit très sérieusement à celle que l'on va sélectionner.

Lors de ma quête d'affirmation adolescente, j'aurais sans doute choisi celle-ci de Victor Hugo :


Un lion qui copie un lion devient un singe.

Lors de ma vingtaine vindicative, j'aurais certainement choisi celle-ci d'Alejandro Jodorowsky :


Un oiseau né en cage pense que voler est une maladie.

Et aujourd'hui... je navigue entre celles qui évoquent l'enracinement, celles qui motivent le dépassement de soi, celles qui appellent à la paix... Si je retiens toujours l'essentiel de ce que je lis et écoute, j'oublie souvent trop vite ce que j'aurais aimé répéter ou retrouver plus tard dans sa formulation exacte. J'ai d'ailleurs commencé à me coder un petit calepin numérique pour y noter, entre autres, mes pensées volantes, pour palier à ces regrettables manques de ma mémoire.

En attendant, aujourd'hui, je choisis celle-ci de Sénèque :


Pendant que l'on attend de vivre, la vie passe.

15
Oct
2022

L'utilité de la futilité

Durant mon dernier passage à Lyon, un ami évoquait différents chevaux de bataille de sa petite amie, dont le rejet de tout signe de superficialité, illustré par l'exemple des cheveux longs.
C'est vrai, lui dis-je, les cheveux longs, c'est futile, c'est beaucoup d'entretien et d'attention, cela divertit de ce qu'on a de plus important à faire.

Mais de mon côté, c'était une diversion utile.
Alors que ma maigreur devenait un rappel constant de ma santé déplorable, soigner mes cheveux était la dernière connexion agréable que je pouvais entretenir avec mon corps, et les voir pousser était un espoir que je n'étais pas complètement foutue.

Bien sûr, comme toujours, c'est la dose qui fait le poison.
J'ai été, plus jeune, complètement obsédée par mon grain de peau après des années d'acné sévère, et tout ce temps passé à scruter mon visage aurait pu être consacré à, au hasard, apprendre une langue.
Le temps, l'argent et l'énergie que certains proches investissent dans des activités qui ne leur font aucun bien significatif au-delà d'un seuil franchi depuis longtemps, est un gâchis qui me désole
Tout comme je déplore que tant de personnes qui ne s'aiment pas, concentrent leurs efforts sur leur apparence ou leurs possessions matérielles.

Le futile immodéré est un symptôme de déni de la gravité de nos soucis, de fuite des responsabilités qui nous incombent, de superficialité.
Mais avant ce stade, le futile est une interruption de nos difficultés qui les allège, une pause qui recharge notre réserve de courage, une aide à patienter à l'extérieur en attendant que cela s'arrange à l'intérieur.

Je suppose que le principal est d'éviter, en voulant adoucir le voyage, d'entamer un si grand détour du chemin escarpé qu'on en finit à contresens.

07
Oct
2022

L'amitié impossible

Je reviens de trois jours intenses à Lyon, durant lesquels j'ai vu des personnes que je ne pensais plus côtoyer après mon départ de cette ville, et évité des personnes que je pensais compter parmi mes proches pour des décennies.
Ils ont été le point culminant de plusieurs mois où se sont enchaînés sentiments d'empathie et de frustration, de colère et de compassion, de confiance et de trahison, d'esseulement et de compréhension ; se heurtant tour à tour aux paroles mais surtout aux actes d'un autre.

Le poids des mots

Je crois en la communication, la compréhension mutuelle, tous les gages de connexion et d'acceptation de l'autre... lorsque les mots ont un sens, et que celui-ci leur confère un poids.

Je veux bien des amis qui croulent sous les problèmes et me disent être trop submergés pour rester positifs ou même présents.
Je ne veux pas des amis qui romancent un bonheur factice et attendent de moi que je devine leurs véritables ressources.

Je veux bien des amis qui ferment souvent les canaux de communication pour se recentrer, et ne les rouvrent que lorsqu'ils sont disposés à y accueillir les autres.
Je ne veux pas des amis qui s'engagent régulièrement dans des promesses qu'ils ne tiendront pas, et ne me préviendront pas que je compte en vain sur ce que je crois être un simple retard de circonstances.

Je veux bien des amis qui voient le verre à moitié plein dans une épreuve et rapportent un réconfort tangible du premier dans l'appréciation de la seconde.
Je ne veux pas des amis qui inventent de l'optimisme lorsque ma situation s'aggrave, et se disent contents pour moi lorsque j'indique être blessée, triste ou en colère.

Je veux bien des amis qui commettent des erreurs, beaucoup d'erreurs, sans se départir de leur responsabilité dans les conséquences.
Je ne veux pas des amis qui en lieu d'excuses, se cachent derrière leurs difficultés pour m'en créer et assument de me tirer vers le bas.

La fin sans annonce

Forte de ce constat après observation de mes actuelles amitiés à distance, je réalise que certaines que je croyais possibles ne le sont pas, et que je n'ai même pas de canal où l'exprimer lorsque le fossé est trop grand.

Comment quitter quelqu'un qui nous a déjà abandonné ?

C'est le plus douloureux pour moi, ne pas pouvoir dire adieu avant de lâcher prise sur le devoir de loyauté que je m'impose ; mais je pourrai bien passer à autre chose, ce sera seulement un peu plus long.
Comme je l'ai dit à un ami qui m'a soutenue tout le long de cette peine,

Le plus important n'est pas qu'elle comprenne, mais que j'avance.

Précieuse confiance

C'est sans doute un grand cliché de la vie relationnelle, mais je crois qu'il est bon de concentrer son attention sur les bonnes surprises pour finir le deuil des déceptions.

Si la première amie à laquelle je voulais livrer l'identité d'un agresseur, dont j'ai porté seule l'anonymat la majeure partie de ma vie, a trahi sa parole et fini de briser la confiance que j'avais envers sa prévenance, j'ai malgré tout osé renouveler la démarche avec d'autres, qui ont réagi avec une grande bienveillance.

Me savoir entourée de ces personnes qui m'ont apaisée et permis un pas vers la délivrance, constitue le plus grand trésor que je ramène à la maison.

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