25
Apr
2023

Tirages surprises

Ce soir avait lieu le vernissage de l'exposition "D'un regard à l'autre" organisée par le Club UAICF des Cheminots de Dijon, dont fait partie Edmond. Je m'y suis rendue avec Quentin et Marilyne, avec l'objectif secondaire de présenter à cette dernière quelques créatifs comme Edmond bien sûr, mais aussi Ted et Clémentine. Celle-ci n'est finalement pas venue, et dans l'ensemble, l'évènement était peu propice à la discussion avec le monde qui s'y trouvait... Ce qui est, en soi, un signe de succès ?

Edmond m'avait annoncé qu'il prévoyait à cette occasion de traiter des images de notre dernière prise de vue, mais ne les ayant jamais reçues, j'ai supposé qu'il avait changé d'avis... jusqu'à ce que je les découvre, directement sur le papier.

01
Apr
2023

Festiv'Art Photo 2023

Ce soir avait lieu le vernissage du Festiv'Art édition 2023, organisé par Raphaël Zerr.
Mon cher Edmond y expose des photos issues de nos séances, ainsi que de celles avec sa modèle Marine.

C'était bien évidemment l'occasion de découvrir les travaux de l'ensemble des exposants, et j'ai été honnêtement mouchée par ceux de Thierry Vezon, invité d'honneur.

15
Mar
2023

Faire Beau et dire Vrai

Après un mois et demi à créer du contenu pour Espace Pose, je lance un canal privé Telegram pour y compléter les généralités inclusives que nous communiquons pour tout public.

Je raconterai plus en détail la séance avec j'illustre cette annonce dans un prochain article, en tout cas avec le tournage du prochain tutoriel, je commence à prendre mes marques avec ShotCut et me trouve enfin dans la phase euphorique de la montée en compétence, qui suit celle beaucoup plus compliquée des débuts dans le doute.

Vous pouvez vous abonner à ce canal ici.

J'ai réfléchi à un petit texte d'introduction, exercice que je trouve toujours difficile lorsqu'il s'agit de me présenter moi-même, et que j'ai repris encore et encore pendant... presque un mois. C'est devenu un véritable motif d'introspection, durant laquelle j'ai cherché les constantes absolues de ma vie pour pouvoir énoncer les piliers de ce que j'exprime avec sincérité. Au final je ne l'aborderai pas explicitement, je pense, mais je le résumerai ici par : faire Beau et dire Vrai.

21
Feb
2023

Le sens de l'honneur

21 Feb 2023

Ce weekend, il s'est passé un incident diplomatique typique des réseaux sociaux. Un fantôme du passé a ressurgi avec une histoire peu importante, si peu importante que je n'avais pas pris la peine de la clore en lui donnant à l'époque les véritables tenants et aboutissants. Cette fois-ci, je ne me suis pas privée de donner le fond de ma pensée, et d'ailleurs cela a dégénéré exactement comme je l'aurais craint autrefois.

Mais que craignais-je exactement ?

Autour de mes 25 ans, dans un sursaut de dignité qui a caractérisé presque toutes les sphères de ma vie, j'ai voulu donner un poids indiscutable à mes mots, en tenant systématiquement parole. Même lorsque je réalisais qu'une personne abusait de mon temps, sans gratitude pour mon travail ni considération pour ma personne, je m'accrochais à ce qui me restait de respectabilité en restant irréprochable dans mon engagement... Du moins le pensais-je. Mon amour-propre était bel et bien blessé du manque de sérieux avec lequel on accueillait ce que je ressentais, faisais et exprimais ; et j'appliquais probablement une ultrasolution, pour reprendre le concept de Paul Watzlawick.

Aujourd'hui, incarner un martyr ne m'attire plus du tout. Ma dignité est aussi dans la réciprocité des rapports que j'entretiens, auxquels je n'hésite plus à mettre fin lorsque leur unilatéralité se manifeste à répétition. Mon honneur est aussi d'abandonner un contrat que j'étais la seule à honorer, que je ne pouvais même pas trahir si mon interlocuteur n'avait jamais daigné le signer.

Malgré tout, les escrocs égotiques que j'ai côtoyés avant de prendre ces résolutions salvatrices peuvent encore revenir vers moi, ignorant que dans nos derniers échanges, je faisais un sourire de façade et non de bonne grâce. C'est ma croix pour n'avoir pas appris cette leçon plus rapidement, et je m'attellerai à l'alléger à chaque rappel.

01
Feb
2023

L'eau qui dort

Depuis très longtemps, je me perçois comme quelqu'un d'absolument monotâche. Sur l'instant bien sûr, avec l'incapacité de gérer deux choses simultanément, mais également d’organiser et prévoir deux projets à la fois dans un environnement donné.
Par exemple, dans le cadre de mon travail, je m'occupe à la fois du développement du frontend de notre produit et de l'automatisation des tests end-to-end. Cette dernière ayant un cycle de mise à jour très long, elle me laisse le temps de bosser sur le premier pendant les builds de plusieurs heures... sur le papier, puisqu'en réalité je n'arrive pas à passer de l'un à l'autre sans perdre un temps monstrueux de remise en contexte.
De même, sur une période de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines, il m'est difficile de me consacrer à plus d'un projet artistique à la fois. C'était d'ailleurs une précaution arrangeante d'espacer les séances photo pour me laisser le temps de récupérer, puisque cela me permettait aussi de finir de traiter chaque séance avant de passer à la suivante, avec tout ce que ça implique de réflexion et de préparation mentale en amont comme en post-prod.

Or, si j'ai pu affirmer fermement à mes collègues qu'il valait mieux que je ne fasse pas du tout de frontend le temps de stabiliser les tests end-to-end, dans le cadre de mes projets personnels, il fallait également que je sois intransigeante pour me laisser le temps de travailler ce qui prend du temps : la musique. Pour préparer une simple reprise, l'écrire, m'entraîner techniquement sur le plan musical, enregistrer et arranger la vidéo, j'ai besoin d'au moins une bonne semaine complète... dont je ne dispose jamais, puisqu'une séance photo est si vite calée un mercredi ou un samedi.

Alors je tente pour ce premier semestre de ne prévoir aucune séance en tant que photographe un mois sur deux : février, avril, juin.

Cela devrait suffire, un mois entier, pour consacrer des après-midi entières à exercer ma dextérité et m'enregistrer... sauf que mon mois de février démarre avec ma dernière séance de portraits de rencontre toujours en cours, puisque je n'ai pas pu m'en occuper durant mon déplacement professionnel la dernière semaine de janvier et que j'ai entre-temps lancé mon projet Espace Pose.

Alors, que conclure de cette frénésie créative ? J'ai beaucoup d'envies et plein d'idées, assez de motivation pour me passer de la validation (généralement absente) de mon conjoint, suffisamment d'autodiscipline pour avancer bon gré mal gré tout ce qui repose sur des images fixes... mais toujours pas l'organisation qui me permettrait de jouer les reprises que j'ai écrites au nouvel an.

Je réalise parfaitement que je délaisse le plus important au profit du plus urgent, mais je bute sur le moyen concret de changer cela.

16
Jan
2023

Intuition et préjugés

Comme à tous les enfants éduqués pour devenir des adultes civilisés dans une société multiculturelle, on m'a appris que le préjugé était quelque chose de bête et mauvais. Et j'avais toutes les raisons de le penser car, à cette lointaine époque où mon frère et moi-même étions les seuls enfants asiatiques de la ville où nous grandissions, j'ai connu très tôt les surnoms moqueurs liés à mes origines, donnés par des enfants qui ne connaissaient parfois même pas mon prénom.

Alors de manière générale, je me disais qu'il ne fallait rien conclure sur quiconque au premier regard. Qu'il fallait avoir échangé dans de nombreuses conversations et partagé des expériences au sein d'activités communes, avant de prétendre pouvoir cerner les contours de sa personnalité, et développer une opinion pertinente.

Or, cela impliquait également de ne pas écouter cette sensation dans le ventre, ce mal-être indescriptible ou cette lumière intérieure qui me disaient à tour de rôle que je devais côtoyer davantage ce total inconnu ou ne surtout pas adresser la parole à cette amie d'ami.
D'ailleurs, les quelques fois où je les suivais, je pouvais découvrir plus tard que j'avais eu tort, alors à quoi bon leur accorder le moindre crédit ?

Durant ma vingtaine, années d'exploration de milieux variés en parallèle de mes études un peu chaotiques, j'étais une grande adepte de la déconstruction.
J'adorais tester les personnes que je rencontrais sur la racine de leurs idées pas si réfléchies, de leurs acquis pas si solides, de tout ce qui fondait leur modélisation du monde et de l'autre. Je tirais une grande satisfaction à illustrer la dénonciation des stéréotypes avec ma propre personne, une femme dans un métier d'homme.

Et puis, j'ai bien fini par tomber sur des personnes qui assumaient de n'avoir aucune démonstration logique à me donner... et auxquelles le temps donnait raison.

Aujourd'hui, j'écoute davantage mon intuition, du moins les fois où elle hurle déraisonnablement ; car toutes les rencontres où j'ai ressenti un rejet énorme face à quelqu'un, ont été suivies quelques mois plus tard d'un acte d'une grande lâcheté, une trahison dont la bassesse semblait pourtant inimaginable aux yeux de notre entourage commun.

J'ignore souvent quel est le chemin emprunté dans mon inconscient pour me dire de fuir une situation qui ne présente vraisemblablement rien de dangereux... Toujours est-il que face à l'inconnu, il y a une différence notable entre l'intuition d'un adulte et les préjugés d'un enfant : l'expérience.

Finalement, une intuition fiable ne se développe-t-elle pas en cumulant de nombreux préjugés ?

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