27
Aug
2024

Copywriter

En mi-avril, j'ai entrepris d'investir dans une nouvelle compétence.

Je ne savais pas encore si je voudrais la monétiser directement ou l'utiliser principalement pour mes prestations existantes, mais elle me faisait de l'oeil depuis des mois, avant ma rupture conventionnelle : le copywriting.

Je me souviens que durant ma vingtaine militante, j'associais toujours le marketing à la manipulation. Le mensonge, la vente forcée... autant de visages de la malhonnêteté que je rejetais en bloc.

Mais j'aimais déjà écrire. A l'époque, mes photos illustraient des poèmes, mes échanges email constituaient de véritables correspondances épistolaires... Même dans les débats inutiles de Facebook, mes interventions se déroulaient sur des paragraphes entiers d'arguments structurés.

J'ai également toujours été passionnée de psychologie, à la fois par l'introspection personnelle et dans l'observation des comportements sociaux. Cependant, mes notions étaient d'un niveau vraiment amateur, et particulièrement dans ma communication professionnelle, au sein de laquelle je sentais les limites confuses de toutes ces informations éparses.

Même dans le cadre de mon association, sans aucun enjeu de profit financier, je rencontrais cette problématique : elle attirait le public que je visais, mais également celui que je fuyais.

Plus que l'écriture persuasive

J'ai vu dans le copywriting la promesse d'écrire les mots qui attireraient à moi les bonnes personnes. Par là, j'entends celles dont la recherche correspond exactement à ce que j'ai à offrir.

Et je n'ai pas été déçue, puisqu'en appliquant ce que j'ai appris à la communication de mon tout premier workshop à Dijon, il a été le jour-même réservé par des clientes de cœur, avant d'afficher quasi-complet.

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, ma certification est arrivée le même jour que ces photos gentiment prises par Olivier, lors d'une séance improvisée juste avant l'apéro-photo de ce mois d'août.

Ce sont aussi les dernières photos où je porterai ma bague de fiançailles, puisque j'ai la joie de me marier dans exactement dix jours.

Je m'occuperai bientôt de finaliser ma vitrine en ligne, à mon retour de voyage de noces. Pour le moment, je savoure la fierté d'avoir brillamment mené cet apprentissage, et d'avoir accompli ma première mission pour un magicien plus que talentueux.

Photographe : Olivier B.

16
Jul
2023

Histoire d'un logo

Depuis quelques années, je gribouille une petite chouette avec l'idée que ce serait une future signature. Pas tant pour mes activités artistiques déjà publiques, que pour les travaux de réflexion et de synthèse plus privés que je partage en ligne à certains proches.

En prévision du jour où j'officialiserais davantage ces choses, j'ai demandé à une graphiste de mon entourage si cela lui disait de numériser mon idée, dans un échange de bons procédés. C'était il y a plus d'un an, et sans perspective claire, ma petite chouette est tombée dans l'oubli.

Ayant récemment rouvert ma micro-entreprise dans laquelle je vais proposer essentiellement de la formation à la pose et de l'accompagnement par la photographie, ma petite chouette me semblait adaptée pour illustrer cette activité de conseil, et j'ai décidé de m'en occuper moi-même. J'ai donc téléchargé Inkscape, dont j'avais un vague souvenir pour mon premier CV... Je me suis de fait retrouvée comme une débutante totale devant mon outil, avec un objectif précis.

Evidemment, passer du dessin machinal à la géométrie, confronter mon idée originale à la réalité, a forcé les remises en question en plus de la galère technique initiale.

Après une soirée sur Inkscape, j'ai montré fièrement le résultat à Marilyne... qui m'a répondu, sur un ton contrit, qu'elle voyait avant tout le nez de Mr Burns. J'ai donc passé une nouvelle soirée à remanier les proportions de mon dessin... et ne comprenant plus rien à ce que je voyais, j'ai acheté le lendemain des feuilles à petits carreaux afin de pouvoir réfléchir sur papier. Depuis des années, tout ce que je produis pour le boulot comme pour le loisir est numérique ; et malgré le développement d'outils informatiques toujours plus efficaces et performants, c'est en travaillant sur papier que je peux m'accrocher au fil de mes pensées. Est-ce dû à l'engagement du corps ? A l'implication de plusieurs sens à la fois ? Toujours est-il que j'ai eu besoin de noircir une feuille avec des courbes et des équations du second degré pour y voir clair.

Et c'est ainsi, après deux nouvelles soirées à saigner des yeux sur Inkscape, qu'est enfin née cette petite chouette aux symboles très importants à mes yeux : le Yin et le Yang, la clé de fa, la lune... sous des traits parallèles à l'esthétique d'inspiration celtique. La tête symétrique, immobile et stable, sur un corps à l'équilibre précaire, sur le point de se mouvoir. Une expansion cyclique. Autant d'idées et de détails auxquels j'accordais beaucoup d'importance, et qu'il aurait été difficile d'intégralement transmettre et faire concilier à une tierce personne, fût-elle experte son domaine...

Il me reste désormais à choisir une police d'écriture pour le texte qui l'accompagnera.

18
May
2023

Des vacances imprévisibles

Cela n'avait pas été calculé, mais entre mes congés payés obligatoires à prendre avant début juin et les jours fériés de mai, je me suis retrouvée avec presque un mois de vacances. Les plus longues depuis que je travaille en tant qu'ingénieur. Comme toujours lorsque je prends du temps pour moi, j'ai mis un peu de distance avec la partie sociale d'internet, et je reviens avec bon gros sac d'anecdotes... plus ou moins marquantes.

Un voyage raté

La première semaine était un séjour à Lyon, durant lequel je devais assister au concert de Divine Shade, donné en l'honneur des 30 ans de Rémi et des 45 ans de Bertrand. En raison du nombre de personnes à héberger, les capacités de Bertrand étaient à leur maximum, et j'ai donc élu domicile à Tassin le jour J, chez Thanh qui avait gentiment répondu à ma recherche de bout de canapé. Sur le chemin de chez Bertrand à chez Thanh, mon corps a trouvé judicieux de faire un malaise vagal... manifestement, quelque chose que j'avais mangé n'est pas passé, toujours est-il que j'ai passé la soirée nauséeuse chez Thanh, avec son fils Milan qui m'a appris à conduire droit sur Mario Kart, et une pile de BD de mon adolescence.

Au moins, ce fut une occasion d'avancer le projet associatif d'Espace Pose, avec Bertrand pour la rédaction des statuts et avec Thanh pour son partage d'expérience.

De manière inattendue, suite à une interaction inopinée sur Instagram, j'ai repris contact avec Alexandra Banti, une photographe avec qui j'ai beaucoup collaboré il y a quelques années et que j'avais perdue de vue. Nous avons beaucoup parlé de nos rapports respectifs à la spiritualité, dont il pourrait sembler étonnant qu'ils se rejoignent de par les chemins très éloignés que nous avons parcourus (j'ai été élevée de manière athée, Alexandra dans la religion catholique, je suis toujours seule dans mon cheminement, Alexandra a un groupe de Soufies...), et j'ai remarqué avec un peu d'amertume que les retours de nos amies communes avaient été extrêmement réducteurs en la ramenant à la mode New Age.

Un anniversaire touchant

Pour célébrer les 30 ans de mon cher et tendre la seconde semaine, nous avons organisé un weekend avec ses plus proches amis à la maison. En parallèle de la partie officielle, nous avons préparé quelques surprises dans son dos, et en tant que petite amie, je me suis naturellement désignée responsable pour chapeauter la cagnotte, les cartes et les cadeaux, alors que j'avais en parallèle un projet d'edito mariage... Cela a été un stress immense, mais tout en a valu la peine. J'ai énormément ri sur notre conversation secrète, et j'ai pu réaliser à quel point Quentin est aimé.

Un ami de l'INSA m'a suggéré d'héberger mes futures vidéos autour du traitement photo sur Udemy. Après avoir parcouru la plateforme, j'ai pu constater qu'il n'existe rien sur la retouche beauté avec des logiciels open source. Ce sera un énorme travail, mais j'ai hâte de tourner ces vidéos.

Un ami à la maison

Un ancien colocataire de Quentin, qui avait dû quitter Dijon, avait quelques congés qu'il a passés avec nous pour la troisième semaine. Ce fut une joyeuse semaine d'apéros et de jeux pendant que je développais le template pour le futur site de Marilyne.

Naïve que j'étais, je pensais boucler ce dernier en une semaine... eh bien je suis toujours dessus. J'ai trouvé bien plus de manques que j'imaginais en partant d'un template existant, sans compter que les shortcodes dynamiques que je souhaitais utiliser ne fonctionnent pas dans les modules de Grav. Un bug connu paraît-il... j'ai donc tout recréé dans le template, et le simple fait de rajouter des ombres a multiplié le temps consacré aux galeries par trois.
Il me reste actuellement l'internationalisation de l'interface administrateur pour Marilyne qui ne lit pas l'anglais, la mise au propre des noms de classe pour les feuilles de style et l'arrangement de la version mobile avant de pouvoir le proposer comme un template officiel de Grav, adapté aux portfolios créatifs des artistes qui ne veulent pas toucher une ligne de code. Et je pourrai l'utiliser non seulement pour celui de Marilyne, mais aussi pour mon futur site de formations.

Oh, à ce propos ? Après la validation rapide de l'INSEE le 25 avril, je devais démarrer mon activité officiellement le 2 mai. Plus de deux semaines plus tard, je n'ai toujours pas de SIRET car j'attends toujours la validation de la CMA de Bourgogne-Franche-Comté pour l'activité secondaire, celle de photographe... Au téléphone, on m'a brièvement répondu que les dossiers étaient traités par ordre d'arrivée, sans aucune visibilité sur les délais.

Marilyne et moi avons malgré tout pris une après-midi pour préparer nos futures prestations en binôme, en marge d'Espace Pose. Actuellement, j'espère pouvoir commencer le programme à la rentrée de septembre.

Des photos et des conflits

Que serait le milieu photographique de Bourgogne sans conflits ? Bien meilleur.

Après avoir coupé mes cheveux en dégradé selon ce tutoriel, je me suis rendue au shooting edito mariage organisé par Marion avec Nathan, le modèle recommandé par son amoureuse Ludivine pour jouer le marié. Petit détail amusant, même si nous ne nous connaissions aucun lien de parenté, nous avions déjà le même nom de famille... En tout cas, ce fut une belle rencontre. Durant l'aller et le retour en voiture, nous nous sommes raconté des épisodes où se mélangeaient groupe d'amis et mondanités photographiques, notamment les plus difficiles. Certaines anecdotes m'ont confortée dans l'idée d'éviter de faire aveuglément confiance par procuration.

J'ai assisté Marilyne pour une séance en forêt, avec la gracieuse Bibesia que j'ai rencontrée le même jour. Ce fut l'occasion de revenir sur le scandale du projet Sororité, dont j'entends parler depuis les premiers messages de mise en œuvre.

J'ai posé pour Romain, que j'avais rencontré au préalable durant l'hiver autour d'un café. Ce fut une après-midi très sympathique qui a terminé en debrief de nos projets à la Causerie des Mondes. Là aussi, ce fut une occasion de brasser tout ce qu'il y a de négatif dans les rapports photographe-modèle dans la région, mais Romain m'a encouragée à poursuivre le projet Espace Pose.

J'ai posé pour Marilyne, une séance express dans un champ de coquelicots. Enfin, ce qu'il en restait... Elle m'a fait part de quelques lectures à ce sujet, la difficulté à conserver des jolis paysages sauvages depuis que tout le monde partage toutes les localisations "instagramables" sur les réseaux publics.

J'ai reçu des nouvelles pour l'exposition qui se tiendra au Château de Pouilly. Des nouvelles qui auraient dû être bonnes, puisque les dates étaient enfin calées, des mois après les prises de vue... Sauf que dans l'autorisation que l'on m'a demandé de signer pour céder mon image à l'association, figure une clause de vente dont je n'avais jamais eu vent auparavant. Les négociations sont en cours, et c'est un épisode franchement désagréable... je m'exprimerai à nouveau dessus lorsque j'aurai clarifié les leçons à en tirer.

28
Oct
2022

Minimalisme

Mon petit projet shanmoue.eu vient de changer d'hébergeur, désormais basé en Lituanie (mais toujours hébergé en France). J'apprécie déjà que les chargements passent d'une durée de plus de dix secondes à la quasi-instantanéité !

J'aimais bien l'idée de l'entreprise française qui abriterait mes données localement ; mais après avoir pris le temps de fouiller les causes de lenteur de chargement de ce blog, pourtant conçu pour être léger avant tout, j'ai réalisé qu'il lui fallait un autre type de matériel. Un abonnement plus cher m'y aurait donné accès parmi toutes les options supplémentaires incluses, mais c'était au-dessus du budget que je m'étais fixé pour quelque chose dont les seules fonctions sont la prise de note et la vitrine, et qui n'a donc pas besoin d'autant de ressources — simplement d'outils adaptés.

Je profite de cet événement pour introduire un concept qui a longtemps fait partie de ma vie sous forme de renonciation, mais dont je tire aujourd'hui une aide à un grand bien-être : le mode de vie minimaliste.

De la privation punitive...

Jusqu'à il y a quelques années, j'analysais toute consommation au travers du prisme de l'empreinte écologique. À chaque occasion de faire les courses à mon épicerie bio, je passais devant son panneau qui affichait une citation adaptée de Gandhi : "Montrer l'exemple n'est pas le meilleur moyen de changer le monde, c'est le seul". Elle illustrait bien ma démarche du quotidien, dans laquelle je comptais ce que je coûtais à la planète et manquais de plaisirs même simples, tout en étant fautive de ne pas avoir su rester irréprochable.

Changer le monde par ma consommation individuelle, je trouve cela extraordinairement prétentieux aujourd'hui, reste que le poids de ma culpabilité était proportionnel à la réalité de mon impuissance à cette échelle.

... à la sobriété émancipatrice

J'ai tout de même conservé des pratiques de cette époque pour leurs effets bénéfiques, sans la mentalité morbide de course à la pureté.
Les personnes que je vois parler du minimalisme insistent sur le mal que l'on fait à la planète avec nos déchets, notre plastique, nos vêtements, notre nourriture, nos produits d'hygiène... mais je préfère mettre en avant le bien que l'on se fait à soi-même, instantanément, lorsque l'on repère et change ce qui, dans notre environnement immédiat et palpable, nous encombre anormalement et nous vide d'une immense énergie de vivre.

Le principe que j'applique, en le suivant comme un guide plutôt que comme un pilier moral, est que le matériel doit amener plus de confort que de contrainte. Et son corollaire, ne jamais avoir deux choses qui remplissent une même fonction au même endroit.

J'en tire toute l'énergie annoncée, ainsi que l'espace physique et mental promis ; sans me sacrifier dans l'austérité.