02
Nov
2024

Rêverie

Cette année, c'est toute une série d'événements intenses qui s'est enchaînée.... pour le meilleur, mais aussi pour le pire ; et je suis de ceux qui se recluent pour pouvoir reprendre pied.

Le 12 octobre dernier, je suis revenue à la photographie avec la sensation de sortir d'un mauvais rêve.

Honnêtement, avant le jour de la prise de vue, je ne savais vraiment pas ce que nous allions faire, et tout s'est déroulé au fil de l'eau, à commencer par le choix de la tenue. Ma modèle du jour, Valériane, a flashé sur cette robe, qui lui allait comme un gant. Je l'avais chinée lorsque je préparais mon mariage, ma bulle de Paradis entre les maladies et les deuils.

J'ai maquillé Valériane, puis nous sommes allées dans le même coin de nature où ont été prises les photos de couple de mon mariage. La série s'est construite de façon intuitive autour d'un arbre tombé au sol. Il nous barrait la route, mais... son tronc, autour duquel une plante grimpante nous tendait joyeusement ses feuilles, constituait un banc fortuit.

J'avais déjà photographié Valériane deux fois. La première pour une série pédagogique pour Espace Pose, la seconde lors du workshop pour modèles que j'ai organisé le 1er juin cet année, sur le thème de la pose onirique.

Lors de ce dernier événement, Valériane m'avait fait part de son désir de développer l'expressivité de ses mains. Les progrès étaient déjà visibles le jour-même, et ce fut une grande joie de la voir à l'aise pour notre premier "vrai" projet ensemble.

Je ne pouvais pas rêver de meilleure modèle que Valériane, que je remercie infiniment pour sa confiance et sa patience, pour sa grâce et son élégance, pour cette reprise en douceur et avec du sens.

Avec cette série "Rêverie", j'inaugure progressivement de toutes nouvelles techniques de développement. Je me demande si la différence sera visible de l'extérieur, toujours est-il que j'ai pris grand plaisir à explorer de nouvelles possibilités sans trop m'éloigner de ma zone de confort. Pour le moment.

Modèle : Valériane Fatet

27
Aug
2024

Copywriter

En mi-avril, j'ai entrepris d'investir dans une nouvelle compétence.

Je ne savais pas encore si je voudrais la monétiser directement ou l'utiliser principalement pour mes prestations existantes, mais elle me faisait de l'oeil depuis des mois, avant ma rupture conventionnelle : le copywriting.

Je me souviens que durant ma vingtaine militante, j'associais toujours le marketing à la manipulation. Le mensonge, la vente forcée... autant de visages de la malhonnêteté que je rejetais en bloc.

Mais j'aimais déjà écrire. A l'époque, mes photos illustraient des poèmes, mes échanges email constituaient de véritables correspondances épistolaires... Même dans les débats inutiles de Facebook, mes interventions se déroulaient sur des paragraphes entiers d'arguments structurés.

J'ai également toujours été passionnée de psychologie, à la fois par l'introspection personnelle et dans l'observation des comportements sociaux. Cependant, mes notions étaient d'un niveau vraiment amateur, et particulièrement dans ma communication professionnelle, au sein de laquelle je sentais les limites confuses de toutes ces informations éparses.

Même dans le cadre de mon association, sans aucun enjeu de profit financier, je rencontrais cette problématique : elle attirait le public que je visais, mais également celui que je fuyais.

Plus que l'écriture persuasive

J'ai vu dans le copywriting la promesse d'écrire les mots qui attireraient à moi les bonnes personnes. Par là, j'entends celles dont la recherche correspond exactement à ce que j'ai à offrir.

Et je n'ai pas été déçue, puisqu'en appliquant ce que j'ai appris à la communication de mon tout premier workshop à Dijon, il a été le jour-même réservé par des clientes de cœur, avant d'afficher quasi-complet.

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, ma certification est arrivée le même jour que ces photos gentiment prises par Olivier, lors d'une séance improvisée juste avant l'apéro-photo de ce mois d'août.

Ce sont aussi les dernières photos où je porterai ma bague de fiançailles, puisque j'ai la joie de me marier dans exactement dix jours.

Je m'occuperai bientôt de finaliser ma vitrine en ligne, à mon retour de voyage de noces. Pour le moment, je savoure la fierté d'avoir brillamment mené cet apprentissage, et d'avoir accompli ma première mission pour un magicien plus que talentueux.

Photographe : Olivier B.

11
Jun
2024

Fallen angel

J'ai repéré le travail de Sylvain, alias ODV (pour Œil De Verre), peu après mon arrivée à Dijon. J'étais loin de m'imaginer à l'époque que j'aurais l'opportunité un jour de poser pour lui, dans son studio à Epinal.

Marilyne crée occasionnellement des coiffes extravagantes pour des personnages historiques ou mythologiques. Elle avait rencontré Sylvain grâce à une modèle alternative pour laquelle elle avait créé une Marie-Antoinette provocatrice. Ils avaient remis le couvert avec une autre modèle dans un personnage rock-punk. Et pour leur troisième collaboration ensemble, Marilyne a proposé mon profil.

Leur duo artistique fonctionne à merveille : Marilyne crée le personnage, Sylvain crée le décor.

Pour notre séance, Marilyne nous a envoyé des inspirations gothiques avec une touche tribale, et a créé cette incroyable coiffe. Initialement, il devait y avoir un (faux) crâne de corbeau au milieu du front, mais Marilyne a dû y renoncer pour l'équilibre physique de l'ensemble. Je craignais que la petite tête de mort fasse kitsch au milieu du reste, mais j'ai fait confiance à Marilyne, et elle avait raison.

Nous avons également prévu des ailes noires que Marilyne avait fabriquées pour un précédent shooting. Le reste de la tenue vient de ma garde-robe personnelle : un haut de chez Punk Rave Asia, un gilet de chez Toonzshop, et des pièces de mes costumes de tribal fusion.

Le trajet de Dijon à Epinal s'est déroulé sans encombre. J'ai eu la petite surprise de passer par le village d'une de mes tantes.

Surplace, nous avons été accueillies par Sylvain qui avait réservé deux salles dans un local utilisé également par des musiciens. Nous nous avons ouvert nos valises et, à trois, nous nous sommes mis d'accord sur trois personnages : une sorcière recluse, un ange déchu, pour lequel Marilyne pourrait utiliser les larmes de sang qu'elle avait fabriquées la veille, et enfin quelques tentatives plus mode.

Avant de terminer l'installation du décor, Sylvain a pris le temps de papoter pendant que Marilyne me maquillait. J'ai découvert une personne ouverte et à la force tranquille, d'une grande humilité.

Sylvain nous a également informées qu'un vidéaste passerait filmer quelques backstages.

Bien que je connaissais déjà le travail de Sylvain, j'ai été impressionnée en découvrant son installation. Pour créer l'illusion d'une grande pièce dans un petit local, il utilise trois fonds, dont le central est découpé pour y ajouter de fausses fenêtres, derrière lesquelles sont placés des flashs. Je crois qu'il y avait toujours minimum quatre sources de lumière.

William, ledit vidéaste, s'est présenté au milieu du premier set. Son arrivée a été remarquée, car ses premiers mots à l'égard du modèle, c'est-à-dire moi-même, ont été pour le moins... maladroits.

En l'observant, j'ai tout de même remarqué qu'il prenait garde à ne pas empiéter sur bon déroulement des photos. Il restait en retrait pendant les photos, puis venait me filmer en plan serré lorsque Sylvain changeait d'objectif, en me guidant à voix basse. J'ai donc classé sa communication initiale dans la catégorie de l'humour, raté certes, mais dans la volonté de briser la glace.

Sylvain, quant à lui, s'est montré enthousiaste et attentionné tout au long de la séance, qui était très physique pour moi. Il était ravi que je surveille la lumière pour éviter la surexposition, et a proposé spontanément d'arrêter les photos en me voyant tenir la coiffe, pour soulager mes cervicales.

Après avoir rangé l'installation, nous avons pris le temps de regarder ensemble les photos brutes sur l'ordinateur de Sylvain, qui nous ont enchantés tous les quatre.

Marilyne et Sylvain se sont également mis d'accord pour prévoir une prochaine séance avec un personnage angélique blanc. A priori j'en serai également la modèle, et je m'en réjouis d'avance !

Marilyne et moi avons largement pu prendre le temps de débriefer sur la route du retour. Nous étions épuisées mais ravies. Pour ma part, j'avais vécu une journée et une rencontre incroyables, et je suis rentrée en ressentant une gratitude infinie.

Photographie : Sylvain Schirm
Maquillage, coiffe : Marilyne Dugé

01
Jun
2024

Blue flare

Lors de mon dernier séjour lyonnais, j'ai retrouvé Sébastien Samitier, ancien client rencontré sur un workshop de Sébastien Roignant.

Sébastien est un profil avant tout technicien. Son but premier pour cette séance était de tester des setups lumière originaux, et disons-le, un peu casse-gueule (mais c'est le défi qui amène du piment !). Nous nous sommes néanmoins échauffés avec des portraits classiques, éclairés au bol beauté. Pour cette série de photos, je portais une robe en velours rouge que j'avais initialement achetée pour un tournage Espace Pose.

Pour la seconde série, Sébastien voulait créer un flare bleu en plaçant un éclairage derrière moi qui ferait des ricochets sur les murs.

Les essais n'ont pas été concluants, jusqu'à ce qu'il utilise la bonne vieille technique de la buée en soufflant sur son objectif.

Concernant la troisième série, il est difficile pour moi d'en rapporter l'objectif précis. Sébastien était frustré de ne pas parvenir au résultat escompté, et ne parvenait pas non plus à me l'expliquer. J'ai néanmoins essayé de proposer des choses, en tirant parti des voiles de tulle noir.

Photographe : Sébastien Samitier

25
Apr
2024

Le vieil atelier

Lors de l'apéro-photo du mois d'avril, Marilyne et moi avons annoncé que nous allions mettre en place trois types de workshop. L'un d'entre eux est l'atelier scénographique que Marilyne souhaite organiser quelques fois par an, avec un nombre de places très limité.

Le premier sera vraisemblablement sur son thème "Le Vieil Atelier", que Marilyne a déjà shooté avec la modèle Chloé Massieux, mais qu'elle m'a proposé de refaire pour notre communication.

J'aime toujours les maquillages que Marilyne me fait, mais j'ai particulièrement adoré celui-ci, qui me dessinait des sourcils naturels et valorisait le vert de mes yeux. J'ai d'ailleurs dit à Marilyne je voudrais sans doute quelque chose de semblable pour mon mariage.

Nous sommes parties sur deux tenues, étant donné que le client aura le choix entre me photographier habillée ou en lingerie. J'ai été ravie de sortir ma robe en velours rose pâle, que je rêvais de porter pour une séance intimiste depuis que je l'avais achetée des mois auparavant.

La réalité, c'est qu'entre ses manches ballon massives et sa rigidité au niveau des hanches, elle s'est avérée plus difficile à manipuler que prévu, mais je suis très contente du résultat.

Sur la fin de la séance, Marilyne m'a donné le champ libre pour tester des poses plus originales, dans un esprit édito. J'ai repensé à d'anciennes photos de Solène Ballesta et je me suis lâchée.

Photographe, maquilleuse : Marilyne Dugé

27
Mar
2024

Retour à la Doua

Franck m'a contactée il y a quelques mois sur Instagram, pour poser à Villeurbanne. J'aurais pu m'en douter lorsqu'il m'a donné rendez-vous à l'arrêt La Doua... le studio était celui de Graines d'Images, l'association photographique des étudiants de l'INSA. Un studio que j'ai connu lorsque j'étais moi-même insalienne, dix ans plus tôt et à peu près dans le même état : un labo pointu et des équipements modernes au milieu d'un bordel digne d'une chambre d'ado.

Nous avons travaillé à partir de ses galeries d'inspirations en noir et blanc, mais nous avons aussi beaucoup aimé cette dernière en couleur.

Photographe : Franck Malizia

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