05
Feb
2025

La dernière séance

L'année 2025 a commencé avec intensité. Le 2 janvier matin, j'avais un examen médical que j'appréhendais depuis un mois. Et l'après-midi, ma deuxième séance avec Eric Monnier.
Au final, le verdict tant redouté était le meilleur que je pouvais espérer, et c'est avec un soulagement immense que j'ai rejoint Eric à son petit studio photo.

Eric cherchait à se renouveler, nous avons privilégié des expérimentations en pose longue et en double exposition. Nous avons rapidement trouvé quelques combinaisons de mouvements sur fond sombre...

... mais nous avons eu davantage de difficultés sur fond clair.

Nous nous sommes alors reposés sur nos zones de confort respectives, avec un peu de danse bien nette cette fois...

... et du portrait.
Comme notre séance était centrée sur le mouvement, je craignais que mon maquillage ne soit pas assez soutenu pour l'intensité de l'éclairage. Heureusement, l'ajout d'une touche de rouge à lèvres a fait l'affaire.

C'était une séance particulièrement mémorable. En treize ans d'activité, je n'ai jamais été autant consciente de chaque parcelle de mon corps en posant. Je suis sortie exténuée et comblée, sans encore réaliser que cette séance était sans doute la dernière où je serais modèle. Je développerai ce point prochainement ; en attendant, je suis heureuse de ces images et de ces souvenirs créés avec Eric.

Photographe : Eric Monnier

14
Jan
2025

Effet aquatique

Pour débuter 2025, voici des photos de ma dernière séance de 2024, à l'avant-veille du nouvel an...

En me rendant à l'apéro-photo du mois de décembre, j'ai croisé Olivier qui souhaitait caler quelques séances photo pendant ses vacances de Noël. Olivier avait connaissance de mon état et a proposé spontanément de monter un studio photo chez moi, avec son propre matériel. J'ai été très touchée de ses attentions pour mon confort.

Il nous restait à trouver une idée de composition. Olivier est un photographe avant tout technicien, mais je le sais grand admirateur des travaux d'Edmond Nowak pour leurs qualités narratives. J'ai suggéré la feuille de Mylar, qui apportait à la fois un vrai défi d'éclairage et un grand potentiel d'effets de matière... et l'idée a été adoptée avec enthousiasme.

Le jour J, Olivier est venu déjeuner à la maison. Puis pendant qu'il s'installait dans mon atelier, j'ai pris le temps de travailler un maquillage à la fois contrasté et irisé, ainsi que de couvrir mon corps d'enlumineur. Le but était que ma peau scintille avec la robe à sequins que nous avions choisie.

Côté technique, nous tenté plusieurs installations et couleurs de gélatine. C'est l'association bleu-vert qui l'a emporté : deux éclairages pointés vers la feuille de Mylar posée au sol, projetant leur effet aquatique sur un fond gris, avec un éclairage supplémentaire dédié à mon buste.

De nombreux essais ont également été nécessaires pour trouver des poses légères, aériennes, malgré mes jambes entravées par la robe.

C'était une séance éprouvante. Nous avons partagé beaucoup de rires, ainsi que la fierté d'avoir relevé ce défi technique pour un résultat aussi poétique.

C'était séance d'autant plus spéciale à mes yeux : la première d'une tranche de vie qui a déjà chamboulé mon corps et ma façon d'être.

Photographe : Olivier B.

02
Nov
2024

Rêverie

Cette année, c'est toute une série d'événements intenses qui s'est enchaînée.... pour le meilleur, mais aussi pour le pire ; et je suis de ceux qui se recluent pour pouvoir reprendre pied.

Le 12 octobre dernier, je suis revenue à la photographie avec la sensation de sortir d'un mauvais rêve.

Honnêtement, avant le jour de la prise de vue, je ne savais vraiment pas ce que nous allions faire, et tout s'est déroulé au fil de l'eau, à commencer par le choix de la tenue. Ma modèle du jour, Valériane, a flashé sur cette robe, qui lui allait comme un gant. Je l'avais chinée lorsque je préparais mon mariage, ma bulle de Paradis entre les maladies et les deuils.

J'ai maquillé Valériane, puis nous sommes allées dans le même coin de nature où ont été prises les photos de couple de mon mariage. La série s'est construite de façon intuitive autour d'un arbre tombé au sol. Il nous barrait la route, mais... son tronc, autour duquel une plante grimpante nous tendait joyeusement ses feuilles, constituait un banc fortuit.

J'avais déjà photographié Valériane deux fois. La première pour une série pédagogique pour Espace Pose, la seconde lors du workshop pour modèles que j'ai organisé le 1er juin cet année, sur le thème de la pose onirique.

Lors de ce dernier événement, Valériane m'avait fait part de son désir de développer l'expressivité de ses mains. Les progrès étaient déjà visibles le jour-même, et ce fut une grande joie de la voir à l'aise pour notre premier "vrai" projet ensemble.

Je ne pouvais pas rêver de meilleure modèle que Valériane, que je remercie infiniment pour sa confiance et sa patience, pour sa grâce et son élégance, pour cette reprise en douceur et avec du sens.

Avec cette série "Rêverie", j'inaugure progressivement de toutes nouvelles techniques de développement. Je me demande si la différence sera visible de l'extérieur, toujours est-il que j'ai pris grand plaisir à explorer de nouvelles possibilités sans trop m'éloigner de ma zone de confort. Pour le moment.

Modèle : Valériane Fatet

15
Sep
2024

Union civile

Le 7 septembre dernier, mon compagnon et moi avons eu la joie nous unir devant nos parents, frères et sœurs (et ma grand-mère !). Il ne s'agissait "que" d'un mariage civil, mais justement, nos familles se rencontraient enfin, alors nous avons voulu marquer le coup.

Malgré le format miniature, les deux derniers mois de préparation comportaient leur lot de panique.

Nous avons failli ne pas avoir nos alliances à temps, la boutique ne nous ayant pas prévenus qu'elle prenait des vacances.

Des problèmes personnels récurrents m'ont provoqué un retour d'eczéma et du SIBO, traité inefficacement dans le stress, pour finalement m'imposer de mettre de côté lesdits problèmes.

La mairie, perturbée par les élections, traînait à confirmer une date ; suite à quoi j'ai dû :

  1. Trouver une nouvelle photographe
    Notre demande était simple (séance couple + groupes) et notre budget conséquent, mais la galère a duré des semaines. Vous croyez que le métier de photographe de mariage est bouché ? Oui il l'est... par les incompétents. Dans notre région, tous les profils sérieux de ma connaissance étaient déjà pris. Nous avons trouvé, avec soulagement je dois dire, notre bonheur (et quel bonheur !) en la personne de Nathalie Richard.

  1. Prévoir une mise en beauté maison
    Au vu de mon expérience globale avec les MUAH (Marilyne étant une rare exception), il était plus sûr d'investir directement dans des produits que dans des essais chez des maquilleuses inconnues. Cependant, se maquiller pour un mariage, ce n'est pas comme se maquiller pour un shooting. Je me suis entraînée un jour sur deux, en exposant mes essais pour tester leur résistance à toutes les météos. Quant à la coiffure, c'est ma cousine qui m'a conseillée, et ma maman qui s'en est chargée !

La tenue que je porte vient de petits créateurs trouvés pour la plupart sur Etsy. Je souhaitais une robe courte et simple, que je pourrai aussi porter lors de nos anniversaires de mariage, et j'ai tout misé sur les accessoires pour en faire une "véritable" robe de mariée.

Nous avons été bénis avec ce petit mariage pluvieux, immortalisé le temps d'une éclaircie par la merveilleuse Nathalie.

En découvrant les clichés, Quentin les a triplement aimées : nous n'avions jusqu'ici pas de "vraies" photos de nous deux, il a été suffisamment à l'aise pour se trouver beau sur les photos, et... il me reconnaît, car je ne pose pas.

Après ce weekend fort en émotions, nous sommes allés nous ressourcer près de la Mer Méditerranée, pour prolonger un peu l'été.

A mon retour, pour clore ce joli chapître, j'ai eu droit à un magnifique bouquet de la part d'Inès.

Ces dix jours ont été une véritable bulle de Paradis. Aujourd'hui, j'ai la joie d'appeler mon compagnon "mon mari", et d'écrire à deux le prochain chapitre de la Vie.

27
Aug
2024

Copywriter

En mi-avril, j'ai entrepris d'investir dans une nouvelle compétence.

Je ne savais pas encore si je voudrais la monétiser directement ou l'utiliser principalement pour mes prestations existantes, mais elle me faisait de l'oeil depuis des mois, avant ma rupture conventionnelle : le copywriting.

Je me souviens que durant ma vingtaine militante, j'associais toujours le marketing à la manipulation. Le mensonge, la vente forcée... autant de visages de la malhonnêteté que je rejetais en bloc.

Mais j'aimais déjà écrire. A l'époque, mes photos illustraient des poèmes, mes échanges email constituaient de véritables correspondances épistolaires... Même dans les débats inutiles de Facebook, mes interventions se déroulaient sur des paragraphes entiers d'arguments structurés.

J'ai également toujours été passionnée de psychologie, à la fois par l'introspection personnelle et dans l'observation des comportements sociaux. Cependant, mes notions étaient d'un niveau vraiment amateur, et particulièrement dans ma communication professionnelle, au sein de laquelle je sentais les limites confuses de toutes ces informations éparses.

Même dans le cadre de mon association, sans aucun enjeu de profit financier, je rencontrais cette problématique : elle attirait le public que je visais, mais également celui que je fuyais.

Plus que l'écriture persuasive

J'ai vu dans le copywriting la promesse d'écrire les mots qui attireraient à moi les bonnes personnes. Par là, j'entends celles dont la recherche correspond exactement à ce que j'ai à offrir.

Et je n'ai pas été déçue, puisqu'en appliquant ce que j'ai appris à la communication de mon tout premier workshop à Dijon, il a été le jour-même réservé par des clientes de cœur, avant d'afficher quasi-complet.

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, ma certification est arrivée le même jour que ces photos gentiment prises par Olivier, lors d'une séance improvisée juste avant l'apéro-photo de ce mois d'août.

Ce sont aussi les dernières photos où je porterai ma bague de fiançailles, puisque j'ai la joie de me marier dans exactement dix jours.

Je m'occuperai bientôt de finaliser ma vitrine en ligne, à mon retour de voyage de noces. Pour le moment, je savoure la fierté d'avoir brillamment mené cet apprentissage, et d'avoir accompli ma première mission pour un magicien plus que talentueux.

Photographe : Olivier B.

1 2 3 4 5 6 7 8 9