16
Jan
2023

Intuition et préjugés

Comme à tous les enfants éduqués pour devenir des adultes civilisés dans une société multiculturelle, on m'a appris que le préjugé était quelque chose de bête et mauvais. Et j'avais toutes les raisons de le penser car, à cette lointaine époque où mon frère et moi-même étions les seuls enfants asiatiques de la ville où nous grandissions, j'ai connu très tôt les surnoms moqueurs liés à mes origines, donnés par des enfants qui ne connaissaient parfois même pas mon prénom.

Alors de manière générale, je me disais qu'il ne fallait rien conclure sur quiconque au premier regard. Qu'il fallait avoir échangé dans de nombreuses conversations et partagé des expériences au sein d'activités communes, avant de prétendre pouvoir cerner les contours de sa personnalité, et développer une opinion pertinente.

Or, cela impliquait également de ne pas écouter cette sensation dans le ventre, ce mal-être indescriptible ou cette lumière intérieure qui me disaient à tour de rôle que je devais côtoyer davantage ce total inconnu ou ne surtout pas adresser la parole à cette amie d'ami.
D'ailleurs, les quelques fois où je les suivais, je pouvais découvrir plus tard que j'avais eu tort, alors à quoi bon leur accorder le moindre crédit ?

Durant ma vingtaine, années d'exploration de milieux variés en parallèle de mes études un peu chaotiques, j'étais une grande adepte de la déconstruction.
J'adorais tester les personnes que je rencontrais sur la racine de leurs idées pas si réfléchies, de leurs acquis pas si solides, de tout ce qui fondait leur modélisation du monde et de l'autre. Je tirais une grande satisfaction à illustrer la dénonciation des stéréotypes avec ma propre personne, une femme dans un métier d'homme.

Et puis, j'ai bien fini par tomber sur des personnes qui assumaient de n'avoir aucune démonstration logique à me donner... et auxquelles le temps donnait raison.

Aujourd'hui, j'écoute davantage mon intuition, du moins les fois où elle hurle déraisonnablement ; car toutes les rencontres où j'ai ressenti un rejet énorme face à quelqu'un, ont été suivies quelques mois plus tard d'un acte d'une grande lâcheté, une trahison dont la bassesse semblait pourtant inimaginable aux yeux de notre entourage commun.

J'ignore souvent quel est le chemin emprunté dans mon inconscient pour me dire de fuir une situation qui ne présente vraisemblablement rien de dangereux... Toujours est-il que face à l'inconnu, il y a une différence notable entre l'intuition d'un adulte et les préjugés d'un enfant : l'expérience.

Finalement, une intuition fiable ne se développe-t-elle pas en cumulant de nombreux préjugés ?

01
Jan
2023

Tenir un journal

J'ai été moins assidue ces dernières semaines à écrire dans ce blog. Non pas par manque d'évènements à raconter ou d'idées à développer, en réalité c'est le contraire : je pars dans tous les sens et je perds le fil de beaucoup de choses, à mon grand désarroi. Je me dis que tenir un journal, même public et donc un minimum pudique, me permettait à la fois d'ordonner mes priorités et de me souvenir de tout ce qui compte... D'autant que ces derniers jours, lorsque je décidais d'écrire un petit article, j'avais tant de choses en tête que je ne parvenais même plus à choisir un sujet, et c'est ainsi que j'avortais toute initiative.

Alors pour ce premier jour de 2023, je décide de rompre le cycle, voici des idées volantes et des histoires en vrac.

Les évolutions relationnelles

En ce 1er janvier 2023, toutes les personnes avec qui j'ai discuté m'ont parlé de colère, de déception et d'amertume qui avaient mis fin à des amitiés de très longue date.

Avec l'une, nous avons évoqué d'autres formes d'inspiration sur les réseaux sociaux que le succès, comme les difficultés et les échecs sur le chemin qui y mène. J'aurais pu ajouter, si la conversation avait duré plus longtemps, que même auprès de certains proches, minimiser mes efforts, mes doutes et mes coups durs avait pu avoir pour effet de donner l'impression que tout ce que j'avais réussi était beaucoup dû à la chance, que c'était plus facile pour moi... là où je constatais qu'ils n'accomplissaient rien en n'ayant même pas essayé. Alors, sans regarder le verre à moitié vide et sombrer dans la complainte, je pense que cela peut être bénéfique pour tout le monde de partager plus que les réussites qu'on mettrait sur un CV.

Avec une autre, nous avons constaté une similarité dans l'évolution de notre vie sociale, celle de désormais prioriser le respect d'autrui à la compréhension intime et fusionnelle.

De mon côté, les deux grandes leçons de cette année étaient de comprendre que c'était une bonne chose de mettre fin à mon syndrome du sauveur, mais que cela ne changeait rien au syndrome de la victime de mes anciens amis.

La petite voix

Ce 31 décembre 2022, j'ai choisi de le passer seule à la maison. Ni famille, ni amis, ni amoureux, juste mon chat heureux de me retrouver après mon absence du réveillon de Noël. Avoir régulièrement des demi-journées pour moi dans mon atelier participe indiscutablement à mon équilibre, mais être seule avec moi-même plusieurs jours d'affilée m'apporte des ressources indescriptibles, comme si je pouvais enfin effleurer une plénitude que je ne peux entrevoir autrement. Depuis que je vis en couple, même si j'adore cela, je dois désormais provoquer ces périodes, et c'est ce que j'ai fait pour ce changement d'année.

Être seule pendant plusieurs jours me permet de jauger comment je me sens en ma propre compagnie, et ensuite de clarifier mon positionnement dans ma propre vie. Alors pour ce dernier jour de solitude, je peux affirmer avec certitude que je suis heureuse d'être qui je suis, où je suis, avec qui je suis, et j'espère que cet équilibre, stable de par les bases qui constituent ma vie actuelle, continuera de réguler le chaos en moi.

La confiance

J'ai donné une petite formation à toute une équipe de développeurs durant mon dernier séjour professionnel à Lyon. J'ai gagné une grande assurance comme en témoigne cette photo prise durant la dernière soirée. J'ai commencé ma carrière d'ingénieur avec un gigantesque syndrome de l'imposteur suivi d'un burn-in, 8 ans plus tard je me sens parfaitement à ma place.

La santé

Je suis revenue de Lyon plus tôt que prévu, ayant côtoyé un collègue qui s'est avéré positif au Covid. Si j'ai échappé à ce dernier, j'ai eu en revanche une bonne crève que j'ai transmise à mon compagnon. J'ai pu guérir pour l'essentiel en un weekend et reprendre le travail normalement, tandis que mon compagnon, habituellement bien moins malade que moi, est à l'heure actuelle encore souffrant. Si je me désole de son épuisement, je me réjouis de constater que les mesures que je prends depuis trois ans pour renforcer mon immunité semblent payer.

Autre anecdote, un ami m'a demandé aujourd'hui ce que je voulais qu'il me souhaite pour cette année. J'ai longtemps hésité entre différentes options, mais pas un instant je n'ai songé à répondre "guérir". A croire que la guérison définitive est acquise dans mon inconscient.

La gestation

Durant le mois de décembre, j'ai eu la chance de vivre une transformation bouleversante durant une formation de Lenka Lutonska, qui par ailleurs fait écho à celle avec Marisa Peer durant le premier confinement, de par le discours comme les déclics pendant les séances d'hypnose. Lenka compare la gestation d'un projet à une grossesse :
— il n'y a besoin ni de "faire" en permanence, ni de comprendre dans le détail comment cela fonctionne pour permettre à l'Univers d'œuvrer à travers soi
— pour autant, on se prépare activement à recevoir le miracle, le temps qu'il nécessite pour se produire

Alors, je sais que je ne suis plus dans le bon état d'esprit depuis que je m'éparpille, et il me faudra m'acclimater à tous ces flots de pensée ; mais les interruptions urgentes ne doivent pas me détourner du plus important : la musique.

Alors que nous passions de 2022 à 2023, j'étais sur Musescore à prendre sous la dictée des chansons dont je veux filmer une petite reprise depuis des années ; et si je n'ai pas commencé les enregistrements eux-mêmes, je sais qu'ils seront bien plus aisés en ayant une partition ; et si je n'ai pas commencé à écrire les mélodies qui m'habitent et me réveillent aléatoirement depuis ma plus tendre enfance, je les entends plus régulièrement lorsque j'écoute attentivement des morceaux qui touchent mon âme.

21
Dec
2022

Ce que j'ai appris de mon hypothyroïdie

Aujourd'hui commence l'hiver 2022, et nous sommes à exactement six mois du jour où j'ai reçu le résultat des analyses hormonales les plus poussées que j'ai jamais faites. Elles annonçaient une hypothyroïdie assez sévère doublée d'une petite fatigue surrénale, constituant par ailleurs des facteurs certains des récidives de mon SIBO.

Beaucoup de médecins se contentent de mauvais indicateurs

Avant de rencontrer mon médecin fonctionnel actuel, les suspicions d'hypothyroïdie à mon encontre s'arrêtaient après un simple dosage de la TSH (thyroid-stimulating hormone). Non seulement les normes actuelles sont trop larges, mais de plus, une TSH impeccable n'indique rien de la conversion de la T4 (thyroxine, hormone thyroïdienne peu active) en T3 (triiodothyronine, hormone thyroïdienne active). Il convient donc de doser également et surtout la T4 libre, la T3 libre et la T3 reverse.

Ajoutons à cela que tout souci de santé est une affaire de symptômes avant les chiffres. Des analyses sans anomalie ne prouvent pas que l'on a zéro souci, uniquement que l'on n'a rien détecté. Malheureusement, on se voit beaucoup trop souvent dire que tout est dans la tête sur la seule base d'examens encourageants, alors qu'on se tord de douleur, qu'on ne digère plus rien, qu'on se restreint à une demi-vie.

Ce n'était ni le psychologisme, ni le capitalisme

Toute personne m'ayant côtoyée durant ma vingtaine m'a connue dans cet "état ralenti", dans lequel je me trouvais depuis si longtemps qu'il constituait ma norme. Outre tous les symptômes classiques comme le corps froid, les migraines, les douleurs musculaires, le réveil difficile... je me sentais souvent faible, dénuée d'énergie et de volonté, dans une sorte de torpeur permanente. Je culpabilisais d'être un poids pour mes camarades de classe, mes colocataires, mes amis, en me condamnant moi-même à l'impuissance ; mes échecs réguliers entretenaient un cercle vicieux de manque de foi et d'abandon prématuré, dans tout ce que j'entreprenais.

Or, entre la moitié de mon entourage qui attribuait cela à un manque d'ambition et le réduisait à sa dimension psychologique, et l'autre moitié qui ramenait tout au capitalisme et autre coupable systémique, je ne m'étais jamais dit que mon métabolisme était déréglé.

Un trouble mental se soigne aussi par le corps

Bien sûr, ce fameux "état ralenti" était multifactoriel, et il est difficile de démêler certaines corrélations des causalités. Mais il est intéressant d'en isoler certaines pour réaliser le poids de chacune. J'ai commencé à traiter cette hypothyroïdie trois ans après avoir cessé de prioriser la souffrance du monde, deux ans après avoir changé radicalement d'environnement — lieu de vie et entourage. Le gain d'énergie et de bien-être a été impressionnant à chaque étape, et vraiment spectaculaire sur la dernière.

J'en tire aujourd'hui la compréhension de l'écrasante pénibilité ressentie pendant les dix années les plus difficiles de ma vie, et le soulagement d'en être sortie.

28
Oct
2022

Minimalisme

Mon petit projet shanmoue.eu vient de changer d'hébergeur, désormais basé en Lituanie (mais toujours hébergé en France). J'apprécie déjà que les chargements passent d'une durée de plus de dix secondes à la quasi-instantanéité !

J'aimais bien l'idée de l'entreprise française qui abriterait mes données localement ; mais après avoir pris le temps de fouiller les causes de lenteur de chargement de ce blog, pourtant conçu pour être léger avant tout, j'ai réalisé qu'il lui fallait un autre type de matériel. Un abonnement plus cher m'y aurait donné accès parmi toutes les options supplémentaires incluses, mais c'était au-dessus du budget que je m'étais fixé pour quelque chose dont les seules fonctions sont la prise de note et la vitrine, et qui n'a donc pas besoin d'autant de ressources — simplement d'outils adaptés.

Je profite de cet événement pour introduire un concept qui a longtemps fait partie de ma vie sous forme de renonciation, mais dont je tire aujourd'hui une aide à un grand bien-être : le mode de vie minimaliste.

De la privation punitive...

Jusqu'à il y a quelques années, j'analysais toute consommation au travers du prisme de l'empreinte écologique. À chaque occasion de faire les courses à mon épicerie bio, je passais devant son panneau qui affichait une citation adaptée de Gandhi : "Montrer l'exemple n'est pas le meilleur moyen de changer le monde, c'est le seul". Elle illustrait bien ma démarche du quotidien, dans laquelle je comptais ce que je coûtais à la planète et manquais de plaisirs même simples, tout en étant fautive de ne pas avoir su rester irréprochable.

Changer le monde par ma consommation individuelle, je trouve cela extraordinairement prétentieux aujourd'hui, reste que le poids de ma culpabilité était proportionnel à la réalité de mon impuissance à cette échelle.

... à la sobriété émancipatrice

J'ai tout de même conservé des pratiques de cette époque pour leurs effets bénéfiques, sans la mentalité morbide de course à la pureté.
Les personnes que je vois parler du minimalisme insistent sur le mal que l'on fait à la planète avec nos déchets, notre plastique, nos vêtements, notre nourriture, nos produits d'hygiène... mais je préfère mettre en avant le bien que l'on se fait à soi-même, instantanément, lorsque l'on repère et change ce qui, dans notre environnement immédiat et palpable, nous encombre anormalement et nous vide d'une immense énergie de vivre.

Le principe que j'applique, en le suivant comme un guide plutôt que comme un pilier moral, est que le matériel doit amener plus de confort que de contrainte. Et son corollaire, ne jamais avoir deux choses qui remplissent une même fonction au même endroit.

J'en tire toute l'énergie annoncée, ainsi que l'espace physique et mental promis ; sans me sacrifier dans l'austérité.

15
Oct
2022

L'utilité de la futilité

Durant mon dernier passage à Lyon, un ami évoquait différents chevaux de bataille de sa petite amie, dont le rejet de tout signe de superficialité, illustré par l'exemple des cheveux longs.
C'est vrai, lui dis-je, les cheveux longs, c'est futile, c'est beaucoup d'entretien et d'attention, cela divertit de ce qu'on a de plus important à faire.

Mais de mon côté, c'était une diversion utile.
Alors que ma maigreur devenait un rappel constant de ma santé déplorable, soigner mes cheveux était la dernière connexion agréable que je pouvais entretenir avec mon corps, et les voir pousser était un espoir que je n'étais pas complètement foutue.

Bien sûr, comme toujours, c'est la dose qui fait le poison.
J'ai été, plus jeune, complètement obsédée par mon grain de peau après des années d'acné sévère, et tout ce temps passé à scruter mon visage aurait pu être consacré à, au hasard, apprendre une langue.
Le temps, l'argent et l'énergie que certains proches investissent dans des activités qui ne leur font aucun bien significatif au-delà d'un seuil franchi depuis longtemps, est un gâchis qui me désole
Tout comme je déplore que tant de personnes qui ne s'aiment pas, concentrent leurs efforts sur leur apparence ou leurs possessions matérielles.

Le futile immodéré est un symptôme de déni de la gravité de nos soucis, de fuite des responsabilités qui nous incombent, de superficialité.
Mais avant ce stade, le futile est une interruption de nos difficultés qui les allège, une pause qui recharge notre réserve de courage, une aide à patienter à l'extérieur en attendant que cela s'arrange à l'intérieur.

Je suppose que le principal est d'éviter, en voulant adoucir le voyage, d'entamer un si grand détour du chemin escarpé qu'on en finit à contresens.

07
Oct
2022

L'amitié impossible

Je reviens de trois jours intenses à Lyon, durant lesquels j'ai vu des personnes que je ne pensais plus côtoyer après mon départ de cette ville, et évité des personnes que je pensais compter parmi mes proches pour des décennies.
Ils ont été le point culminant de plusieurs mois où se sont enchaînés sentiments d'empathie et de frustration, de colère et de compassion, de confiance et de trahison, d'esseulement et de compréhension ; se heurtant tour à tour aux paroles mais surtout aux actes d'un autre.

Le poids des mots

Je crois en la communication, la compréhension mutuelle, tous les gages de connexion et d'acceptation de l'autre... lorsque les mots ont un sens, et que celui-ci leur confère un poids.

Je veux bien des amis qui croulent sous les problèmes et me disent être trop submergés pour rester positifs ou même présents.
Je ne veux pas des amis qui romancent un bonheur factice et attendent de moi que je devine leurs véritables ressources.

Je veux bien des amis qui ferment souvent les canaux de communication pour se recentrer, et ne les rouvrent que lorsqu'ils sont disposés à y accueillir les autres.
Je ne veux pas des amis qui s'engagent régulièrement dans des promesses qu'ils ne tiendront pas, et ne me préviendront pas que je compte en vain sur ce que je crois être un simple retard de circonstances.

Je veux bien des amis qui voient le verre à moitié plein dans une épreuve et rapportent un réconfort tangible du premier dans l'appréciation de la seconde.
Je ne veux pas des amis qui inventent de l'optimisme lorsque ma situation s'aggrave, et se disent contents pour moi lorsque j'indique être blessée, triste ou en colère.

Je veux bien des amis qui commettent des erreurs, beaucoup d'erreurs, sans se départir de leur responsabilité dans les conséquences.
Je ne veux pas des amis qui en lieu d'excuses, se cachent derrière leurs difficultés pour m'en créer et assument de me tirer vers le bas.

La fin sans annonce

Forte de ce constat après observation de mes actuelles amitiés à distance, je réalise que certaines que je croyais possibles ne le sont pas, et que je n'ai même pas de canal où l'exprimer lorsque le fossé est trop grand.

Comment quitter quelqu'un qui nous a déjà abandonné ?

C'est le plus douloureux pour moi, ne pas pouvoir dire adieu avant de lâcher prise sur le devoir de loyauté que je m'impose ; mais je pourrai bien passer à autre chose, ce sera seulement un peu plus long.
Comme je l'ai dit à un ami qui m'a soutenue tout le long de cette peine,

Le plus important n'est pas qu'elle comprenne, mais que j'avance.

Précieuse confiance

C'est sans doute un grand cliché de la vie relationnelle, mais je crois qu'il est bon de concentrer son attention sur les bonnes surprises pour finir le deuil des déceptions.

Si la première amie à laquelle je voulais livrer l'identité d'un agresseur, dont j'ai porté seule l'anonymat la majeure partie de ma vie, a trahi sa parole et fini de briser la confiance que j'avais envers sa prévenance, j'ai malgré tout osé renouveler la démarche avec d'autres, qui ont réagi avec une grande bienveillance.

Me savoir entourée de ces personnes qui m'ont apaisée et permis un pas vers la délivrance, constitue le plus grand trésor que je ramène à la maison.

1 2 3