29
Aug
2024

Le feu ça brûle, mais ce n'est pas la faute du pyromane...

... et justement, ce n'est pas ce pour quoi il est incriminé.

Il y a bientôt deux ans, je réfléchissais au poids des mots.

Il me paraît toujours aussi écrasant, non par ce que les mots décrivent, mais par ce qu'ils révèlent : si je suis peu sensible aux compliments et aux promesses, je peux vriller à l'utilisation d'un seul terme qui trahit toute une intention.

J'ai tenté de maîtriser ce pouvoir

Depuis toujours, quel que soit le fond que je tente de transmettre, j'essaie d'utiliser les mots les plus justes.

Je voulais exposer une pensée transparente, car je croyais que c'était la voie la plus efficace pour me faire comprendre, et la plus honnête pour des relations équilibrées. Et c'était là mon erreur : croire que pour susciter l'empathie dans mes moments de détresse, mes mots suffiraient.

Ces mots, je pouvais les dire sur le ton de l'angoisse, de la colère ou de l'épuisement... ils étaient entendus et aussitôt oubliés. Et je n'avais aucune autre forme de soutien que des mots dans le vent.

Pendant ce temps, en voulant remplir ce que je pensais être mon devoir de loyauté, j'offrais une présence véritable, une disponibilité permanente et inconditionnelle. Enfin, j'essayais.

Même le roseau finit par rompre à force de plier

Une fois de plus, j'ai vu mon énergie s'amenuiser lorsque mes impératifs personnels sont revenus sur le devant de la scène, concurrençant alors les sollicitations extérieures pour épuiser, inexorablement, l'attention et la patience que je pouvais leur consacrer.

Et on me l'a fait payer, cher. Trop cher pour conserver l'envie de m'investir dans un rapport unilatéral, consistant à remplir indéfiniment un panier percé...

Ce que j'ai appris de mes ruptures amicales

Dans une lettre de rupture amicale il y a deux ans, je citais la moniale bouddhiste Pema Chodron :

La douleur continuera jusqu'à ce que la leçon soit apprise

Mais ma leçon à moi, je n'avais pas fini de l'apprendre, et alors que tout était déjà sous mes yeux, j'ai répété trois erreurs de jugement.

Erreur de jugement #1

Je pensais qu'une personne trop gentille, voire totalement soumise aux caprices de l'un de ses proches, était par son pacifisme trop inoffensive pour me faire du mal.

Cela s'est révélé vrai pour certaines.

Pour d'autres, c'est en réalité le signe que cela fait partie de leur norme, et qu'elles peuvent adopter ces comportements maltraitants, à leur tour, en d'autres circonstances. Avec moi, par exemple.

C'est ainsi que des formules rabaissantes et des trahisons que j'aurais dû envisager en amont, m'ont laissée dans un état de sidération brutal.

Erreur de jugement #2

Une personne qui m'offre un réconfort généreux dans mes échecs, n'œuvre pas forcément à mon bonheur.

J'ai entendu tant de mises en garde contre le copinage exclusif aux bons moments, que j'imaginais mal l'inverse, qui tient pourtant de la même lâcheté : être présent pour l'autre lors de difficultés sur lesquelles on n'a aucune influence, cela ne demande aucun courage.

C'est pourquoi une personne qui propose promptement un soutien réservé aux épreuves qui ne l'engagent à rien, déserte aussi aisément au moment de tenir les promesses aux conséquences concrètes. Alors que je l'imaginais accompagner et célébrer mes réussites, elle révèle pire qu'un abandon programmé : un immobilisme qui, une fois démasqué, se mue en sabotage décomplexé.

Sur les raisons profondes, comme l'expression naïve d'une simple jalousie, les complexes d'infériorité inavoués ou les insécurités enfouies désespérément sous un désir de relation fusionnelle... la réflexion est encore en cours.

Erreur de jugement #3

Je me fiais trop à mon intuition de départ.

Si elle m'a permis de filtrer d'office de nombreuses personnes dont le comportement avec des amis communs s'est avéré néfaste, toxique et vicieux... elle est restée trop optimiste avec d'autres.

Elle mettait en exergue leur meilleure version d'elles-mêmes, mais surtout, mon intuition positive occultait la pire version, qui pourtant se manifestait également.

La meilleure version d'une personne mérite toujours d'être valorisée, mais j'apprendrai à ne plus minorer les défauts qui l'en écartent ; car les ignorer permet à la pire de s'imposer petit-à-petit, pour finir en roue libre.

27
Aug
2024

Copywriter

En mi-avril, j'ai entrepris d'investir dans une nouvelle compétence.

Je ne savais pas encore si je voudrais la monétiser directement ou l'utiliser principalement pour mes prestations existantes, mais elle me faisait de l'oeil depuis des mois, avant ma rupture conventionnelle : le copywriting.

Je me souviens que durant ma vingtaine militante, j'associais toujours le marketing à la manipulation. Le mensonge, la vente forcée... autant de visages de la malhonnêteté que je rejetais en bloc.

Mais j'aimais déjà écrire. A l'époque, mes photos illustraient des poèmes, mes échanges email constituaient de véritables correspondances épistolaires... Même dans les débats inutiles de Facebook, mes interventions se déroulaient sur des paragraphes entiers d'arguments structurés.

J'ai également toujours été passionnée de psychologie, à la fois par l'introspection personnelle et dans l'observation des comportements sociaux. Cependant, mes notions étaient d'un niveau vraiment amateur, et particulièrement dans ma communication professionnelle, au sein de laquelle je sentais les limites confuses de toutes ces informations éparses.

Même dans le cadre de mon association, sans aucun enjeu de profit financier, je rencontrais cette problématique : elle attirait le public que je visais, mais également celui que je fuyais.

Plus que l'écriture persuasive

J'ai vu dans le copywriting la promesse d'écrire les mots qui attireraient à moi les bonnes personnes. Par là, j'entends celles dont la recherche correspond exactement à ce que j'ai à offrir.

Et je n'ai pas été déçue, puisqu'en appliquant ce que j'ai appris à la communication de mon tout premier workshop à Dijon, il a été le jour-même réservé par des clientes de cœur, avant d'afficher quasi-complet.

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, ma certification est arrivée le même jour que ces photos gentiment prises par Olivier, lors d'une séance improvisée juste avant l'apéro-photo de ce mois d'août.

Ce sont aussi les dernières photos où je porterai ma bague de fiançailles, puisque j'ai la joie de me marier dans exactement dix jours.

Je m'occuperai bientôt de finaliser ma vitrine en ligne, à mon retour de voyage de noces. Pour le moment, je savoure la fierté d'avoir brillamment mené cet apprentissage, et d'avoir accompli ma première mission pour un magicien plus que talentueux.

Photographe : Olivier B.