03
Nov
2022

Trains

03 Nov 2022

L'amour, c'est aussi lorsqu'il t'appelle depuis un concert de Porcupine Tree pour écouter ensemble votre chanson préférée.

01
Nov
2022

Ukiyo

Après un cours sur la composition en peinture, je me suis intéressée à l'influence de l'arrivée des estampes japonaises en Europe. Les aplats de couleur s'opposent alors au réalisme du travail des volumes. Or précisément, je travaille habituellement mes portraits dans le volume. J'ai voulu tenter quelques clichés avec un éclairage "plat", en composant avec mon modèle d'abord par ses contours.

ukiyo-2

La modèle, c'est Delphine. Je l'avais rencontrée lorsque je recherchais une troisième modèle orientale pour mon projet "Adventice", et c'était la première modèle depuis très longtemps que je photographiais sans passer par l'étape des portraits de rencontre.

ukiyo-1 ukiyo-3

Je voulais à nouveau de l'Orient pour cette série. Des yeux étirés, des cheveux de jais qui se fondraient dans l'arrière-plan. Une Asiatique peinte à l'encre de Chine sur du papier de soie. Delphine s'y prêtait parfaitement.

ukiyo-4

Modèle : Delphine Tran

28
Oct
2022

Minimalisme

Mon petit projet shanmoue.eu vient de changer d'hébergeur, désormais basé en Lituanie (mais toujours hébergé en France). J'apprécie déjà que les chargements passent d'une durée de plus de dix secondes à la quasi-instantanéité !

J'aimais bien l'idée de l'entreprise française qui abriterait mes données localement ; mais après avoir pris le temps de fouiller les causes de lenteur de chargement de ce blog, pourtant conçu pour être léger avant tout, j'ai réalisé qu'il lui fallait un autre type de matériel. Un abonnement plus cher m'y aurait donné accès parmi toutes les options supplémentaires incluses, mais c'était au-dessus du budget que je m'étais fixé pour quelque chose dont les seules fonctions sont la prise de note et la vitrine, et qui n'a donc pas besoin d'autant de ressources — simplement d'outils adaptés.

Je profite de cet événement pour introduire un concept qui a longtemps fait partie de ma vie sous forme de renonciation, mais dont je tire aujourd'hui une aide à un grand bien-être : le mode de vie minimaliste.

De la privation punitive...

Jusqu'à il y a quelques années, j'analysais toute consommation au travers du prisme de l'empreinte écologique. À chaque occasion de faire les courses à mon épicerie bio, je passais devant son panneau qui affichait une citation adaptée de Gandhi : "Montrer l'exemple n'est pas le meilleur moyen de changer le monde, c'est le seul". Elle illustrait bien ma démarche du quotidien, dans laquelle je comptais ce que je coûtais à la planète et manquais de plaisirs même simples, tout en étant fautive de ne pas avoir su rester irréprochable.

Changer le monde par ma consommation individuelle, je trouve cela extraordinairement prétentieux aujourd'hui, reste que le poids de ma culpabilité était proportionnel à la réalité de mon impuissance à cette échelle.

... à la sobriété émancipatrice

J'ai tout de même conservé des pratiques de cette époque pour leurs effets bénéfiques, sans la mentalité morbide de course à la pureté.
Les personnes que je vois parler du minimalisme insistent sur le mal que l'on fait à la planète avec nos déchets, notre plastique, nos vêtements, notre nourriture, nos produits d'hygiène... mais je préfère mettre en avant le bien que l'on se fait à soi-même, instantanément, lorsque l'on repère et change ce qui, dans notre environnement immédiat et palpable, nous encombre anormalement et nous vide d'une immense énergie de vivre.

Le principe que j'applique, en le suivant comme un guide plutôt que comme un pilier moral, est que le matériel doit amener plus de confort que de contrainte. Et son corollaire, ne jamais avoir deux choses qui remplissent une même fonction au même endroit.

J'en tire toute l'énergie annoncée, ainsi que l'espace physique et mental promis ; sans me sacrifier dans l'austérité.

26
Oct
2022

Décor calcaire

Au retour de mon dernier séjour à Lyon, j'ai enchaîné avec une séance en la compagnie de Thierry à la carrière de Plombières-lès-Dijon. J'étais à deux doigts de reporter tant je craignais d'être exténuée par ce que je venais de traverser, mais nous attendions depuis des mois de faire enfin cette séance, décalée à plusieurs reprises à cause de la météo et des effets secondaires de mes traitements.

decor-calcaire-4

L'avantage, c'est que ma tenue était prête depuis longtemps. C'était notre deuxième séance ensemble, Thierry m'avait fait part d'un désir de milieu minéral, car mes poses durant notre première séance lui avaient fait penser aux sculptures de l'Antiquité gréco-romaine. Je suis donc partie en quête d'une robe drapée écrue ou beige clair. Quelle ne fut pas ma joie, en arrivant à la carrière, de constater que j'étais dans les tons du décor calcaire.

decor-calcaire-1

Comme on le constate sur les photos, une partie de la pierre environnante avait également des tons cuivrés. Je n'ai malheureusement pas trouvé les informations géologiques sur le site pour l'expliquer, toujours est-il qu'ils s'accordaient à merveille avec les derniers rayons du soleil. Thierry m'avait fait remarquer qu'entre l'utilisation du flash et l'ombre offerte par les pans de falaise, nous ne craindrions pas la lumière verticale du milieu de journée ; mais j'ai préféré que nous nous engagions plutôt sur une fin d'après-midi.

decor-calcaire-2 decor-calcaire-3

En plus des photos, c'était une sympathique balade en hauteur après avoir longé le canal de Bourgogne, la vue sur Dijon était sublime. Nous avons attiré quelques randonneurs et leurs enfants curieux.

decor-calcaire-5

En bonus, voici une photo emblématique de notre première séance, au parc de la Colombière.

decor-calcaire-bonus

Photographe : Thierry Delorme

24
Oct
2022

ISO2022

J'ai eu la nouvelle aujourd'hui directement d'Edmond, notre photo "Partir" a remporté une médaille d'or au concours international ISO2022. Voici ici la version en noir et blanc.

iso-2022-1

En mars dernier, notre "Oiseau" est arrivé deuxième sur plus de 900 photographies au concours national de la Fédération Photographique de France.

iso-2022-bonus-1

Et l'année précédente, il était déjà qualifié au concours ISO2021 avec un FIAP honor.

Edmond est le premier photographe m'ayant accueillie à Dijon, avec mes problèmes de mobilité de l'époque et ma peur d'être trop limitée physiquement pour offrir des poses intéressantes. J'ai toujours une immense gratitude pour la patience et la bienveillance qu'il mêle à son imagination sans bornes, et la place particulière qu'il m'a faite ; cela fait presque 60 ans qu'il pratique la photographie, mais il valorise énormément nos séances et me couvre d'orangettes depuis qu'il gagne des concours avec nos photos.

J'essaie de le lui rendre en le suivant dans ses idées, en voici une petite rétrospective.

iso-2022-bonus-3 iso-2022-bonus-4 iso-2022-bonus-5 iso-2022-bonus-6

Photographe : Edmond Nowak

22
Oct
2022

Les fleurs volantes

Pour notre deuxième séance ensemble, Marilyne m'a envoyé des inspirations beauté remplies de papillons et de fleurs volantes. "Je te mettrai un bandeau", répétait-elle sans que je comprenne si elle parlait d'un accessoire de coiffure ou d'un vêtement.

les-fleurs-volantes-3

En fait, elle avait collé des fleurs sur un bandeau de tulle, à poser sur mes yeux. J'ai donc posé à tâtons dans le noir. En plus de la très belle surprise qu'a été la découverte du résultat, je trouve merveilleux que le tulle ne se voit pas au premier abord.

les-fleurs-volantes-1

Bien qu'on ne puisse pas l'apprécier dans son entièreté sur les photos, j'ai adoré le maquillage qu'elle m'a fait. Du rose chaud, des sous-tons dorés, et les sourcils les plus définis qu'on m'ait jamais dessinés.

les-fleurs-volantes-2

Je conclurais bien, sans mauvais jeu de mots, que la confiance aveugle que j'ai en Marilyne est bien placée.

les-fleurs-volantes-4

Photographe : Marilyne Dugé

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15