27
Mar
2024

Retour à la Doua

Franck m'a contactée il y a quelques mois sur Instagram, pour poser à Villeurbanne. J'aurais pu m'en douter lorsqu'il m'a donné rendez-vous à l'arrêt La Doua... le studio était celui de Graines d'Images, l'association photographique des étudiants de l'INSA. Un studio que j'ai connu lorsque j'étais moi-même insalienne, dix ans plus tôt et à peu près dans le même état : un labo pointu et des équipements modernes au milieu d'un bordel digne d'une chambre d'ado.

Nous avons travaillé à partir de ses galeries d'inspirations en noir et blanc, mais nous avons aussi beaucoup aimé cette dernière en couleur.

Photographe : Franck Malizia

25
Mar
2024

Ton sur ton

Olivier m'a proposé de venir tester ses nouveaux fonds monochromes, dans son petit studio chalonnais.

Olivier souhaitait tenter de nombreux setups ; mais nous nous sommes attardés sur le total look rouge...

Nous avons fini en beauté avec un body qu'il avait racheté à une ex-modèle lyonnaise. Je ne savais pas trop quoi penser des lunettes futuristes, qui étaient pour moi un pari risqué. Au final j'ai beaucoup aimé le résultat, très graphique.

Photographe : Olivier Beaurain

14
Mar
2024

Le sanctuaire

Ma chère Marilyne m'a fait part de son désir de changement d'identité visuelle.

La bannière actuelle de son site est une photo d'Amélie, couverte de papillons bleus. Marilyne ne veut plus de bleu, ni de violet, ni de rose. Elle veut de la nature verdoyante, tout en conservant des inspirations mystiques.

Nous avions déjà parlé de faire une séance avec l'une de ses dernières acquisitions, une chaise blanche tapissée de vert, et entre-temps, elle avait trouvé le symbole pour son entreprise : une lampe de sanctuaire. Qu'elle a fabriquée.

De fil en aiguille, ce projet photo est également devenu celui de sa nouvelle bannière : une sentinelle aux portes du sanctuaire de sa créativité. De mon côté, il s'agit également de ma première séance de l'année, clôturant la pause de trois mois due à mon déménagement.

Ce dernier cliché, qui est un immense coup de cœur, a été présenté à la sixième édition de l'apéro-photo d'Espace Pose qui a eu lieu hier.

Photographe, MUAH : Marilyne Dugé

29
Feb
2024

Sombre été

Cette séance date de l'été dernier, et je peux enfin en partager le résultat.

Romain m'avait aimablement contactée, en me proposant une rencontre préalable à toute séance, alors qu'il faisait le déplacement depuis le Jura. C'était un agréable moment à discuter de nos visions, et nous nous étions amusés de l'écart entre les croyances de l'un sur certaines figures photographiques françaises, et ce que l'autre en connaissait réellement.

Je me rappelle que cette rencontre avait eu lieu peu avant que le compte Instagram d'Espace Pose soit créé, car j'avais fait part de certains doutes à Romain. Et si nous avions mis tant de temps à caler une date ensuite, c'était parce les deux thèmes que nous envisagions ne pouvaient être shootés qu'aux beaux jours.

Finalement, nous avons programmé le deuxième que Romain m'a proposé : une série d'inspiration fashion / gothique / fleurie, mise à exécution au charmant Jardin de l'Arquebuse.

J'avais chaud, très chaud... mais je suis ravie du résultat. Particulièrement sur les clichés en couleurs.

Photographe : Romain Baud

21
Feb
2024

外婆

En Chine, on ne place pas nos aînés en maison de retraite, ils vivent avec leurs enfants et élèvent avec eux leurs propres enfants.

La grand-mère qui m'a élevée est partie brutalement la semaine dernière, auprès de mes tantes à Wuhan. Nous n'avons pas pu lui dire au revoir, nous ne pourrons pas déposer d'offrandes sur son autel, et surtout, pour la première fois de ma vie, je dois vivre le deuil sans pouvoir me recueillir devant la dépouille.

J'ai échangé avec une demi-douzaine de personnes ayant elles aussi perdu quelqu'un sans pouvoir voir le corps. Des histoires poignantes et des regrets.

Le meilleur conseil que j'ai reçu m'a été donné par ma cousine Cécile : faire le deuil dans la matière. S'il n'est que dans ma tête, comme une théorie qu'on pourrait remettre en question, je ne pourrais pas rompre le cycle progressivement infernal des périodes où la personne ne semble pas vraiment partie suivies de celles où je réalise à nouveau son départ.

Alors, je prévois d'organiser des funérailles chez moi, seule, en me représentant son corps au travers d'un portrait tiré sur du papier de soie. Et pour m'adresser à elle dans la seule langue que l'on a partagée, je réapprends le mandarin en chantant des comptines chinoises.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15