11
Nov
2023
J'ai dit oui
11 Nov 2023
Je peux enfin partager les clichés issus de cette séance d'il y a... presque un an déjà !
Durant un mois, Thierry Delorme et Thierry Valentin ont photographié différents modèles dans différentes pièces du Château de Pouilly, avant le début des travaux, avec l'objectif que l'association Les Amis du Château de Pouilly expose 30 tirages au rez-de-chaussée une fois sa restauration finie.
Pour ma partie, j'ai imaginé et créé un personnage de femme endeuillée, qui revenait sur son ancien lieu d'habitation, à la recherche de souvenirs et de réconfort en y remettant un peu de vie. J'avais déjà deux robes qui me convenaient, et j'ai fait l'acquisition de bijoux et accessoires pour compléter. J'ai accordé d'autant plus de soin aux détails que cette occasion était unique : cet endroit ne pourra plus jamais être photographié dans son aspect délabré.
En plus de la valorisation des lieux dans cet état éphémère, ce projet a demandé beaucoup d'organisation, de temps et d'énergie. Nous étions en novembre, autant vous dire que j'étais glacée jusqu'aux os... J'ai un grand respect pour l'investissement des photographes dans ces séances.
Je posais le même jour pour Thierry Delorme qu'Inès pour Thierry Valentin. J'avais refusé de poser deux jours d'affilée, anticipant la fatigue exacerbée par la température ambiante, mais je suis revenue le lendemain pour épauler Inès, qui a courageusement enchaîné les deux jours avec les deux photographes. Ces journées étaient intenses, mais j'en garde un joyeux souvenir, qui finissait en beauté avec un petit dîner en tête-à-tête entre amies.
En plus des mises en scène destinées à être exposées, Thierry m'a également proposé de profiter d'un magnifique mur rouge à l'étage pour quelques portraits plus épurés.
Ce mélange de photo, d'urbex et de valorisation du patrimoine représentait pour moi un joli projet... jusqu'à ce que je découvre une clause dans l'autorisation que les modèles devaient signer pour l'utilisation de leur image. Une commercialisation des tirages qui n'avait jamais été mentionnée auparavant, qui fut l'occasion (désagréable) d'essayer de s'accorder sur les définitions des termes "collaboration" et "lucratif", en vain. Finalement, au bout d'une semaine de négociation, les tirages où je figurais ont simplement été retirés du catalogue de vente, comme je l'imaginais initialement. J'ai cependant donné l'autorisation d'utiliser mon image pour la commercialisation du catalogue papier contenant les 30 photos et leur légende.
L'association des Amis du Château de Pouilly expose actuellement les tirages à l'Espace Beaudelaire. Hormis le fait que beaucoup de modèles exposées ne soient pas venues en personne, l'agressivité de certains membres de l'association, ainsi que le moment où Inès a réalisé que les tirages étaient à vendre, le vernissage était plutôt sympathique, et les tirages alignés dans cette salle circulaire faisaient leur effet.
Photographe : Thierry Delorme
Ce soir sort le cinquième tutoriel d'Espace Pose, qui aura bientôt un vrai site web.
Le tournage s'est organisé un peu dans la précipitation. En prévoyant de sortir le sixième pour Halloween, Marilyne et moi nous disions que nous avions le temps pour tourner le cinquième avec Delphine, unanimement approuvée pour ses mains gracieuses. C'était sans compter ses études de médecine...
Nous avons heureusement trouvé une date en août, et je me suis félicitée intérieurement d'avoir déjà préparé l'essentiel des plans avant même d'avoir calé la date. Ce qui est moins bien tombé en revanche, c'est la chaleur de plomb qu'il faisait ce jour-là, que Delphine a supportée avec élégance et bonne humeur.
En voulant pour la première fois glisser des plans d'exercices d'isolation musculaire, j'ai pu constater que même pour une musicienne et gymnaste telle que Delphine, bouger une phalange à la fois et choisir des points de pression précis n'était pas instantané sans un peu d'entraînement. Cela m'a confortée dans la nécessité de créer une formation dédiée pour les modèles perfectionnistes, j'espère la sortir dans l'année.
Au moment de traiter les photos, je me suis souvenue que la transpiration est une bénédiction pour mon traitement de la peau. Je n'ai aucune idée de s'il est possible d'obtenir un tel rendu avec une peau matifiée sous dix couches de poudre, en tout cas l'une des raisons pour lesquelles je préfère toujours travailler avec une peau nue, c'est que j'adore mettre en valeur sa respiration, son aspect vivant. Et je trouve cela particulièrement flatteur sur des photos type beauté.
Une petite photo bonus qui n'apparaît pas dans la vidéo :
Je n'en suis pas très fière, mais j'ai exporté la vidéo cette nuit à 1h du matin. Entre les déplacements professionnels, les amis de passage, l'organisation du premier apéro-photo d'Espace Pose... J'ai eu énormément de mal à tenir ma discipline habituelle. Mais j'ai fini dans les temps !
MUAH, éclairage, photographie (fin de la vidéo) : Marilyne Dugé
Modèle : Delphine Tran
Il y a quelques semaines, Marilyne a entamé une série de visuels pour sa nouvelle prestation : les signes astrologiques.
J'ai été la seconde cobaye, après Chloé qui a incarné un magnifique Verseau. Marilyne m'a dit qu'elle voulait que je sois la Balance... sans savoir qu'elle était, de facto, mon signe.
Cette prise de vue a sans doute été une des plus fastidieuses que j'ai eues à faire en intérieur avec Marilyne. Sans compter les longs préparatifs pour la (douloureuse) coiffure, ainsi que pour le décor avec ses quelques kilos de coton, sur des draps, sur des coussins... je devais tenir mes poses sur ce sol particulièrement instable, en prenant garde à ce que rien ne s'effondre. Les plateaux de la balance ne m'aidaient pas vraiment, de par leur poids, et leur facilité déconcertante à se décrocher à tout moment.
Comme pour nos deux dernières séances ensemble, j'ai proposé à Marilyne de faire une nouvelle vidéo. Malheureusement pour cette fois-ci, au moment du derush et malgré une préparation intense comme pour les fois précédentes, le plan le plus important pour mon idée de mise en scène manquait d'esthétisme.
Ce premier échec est survenu en pleine période de surmenage. Pour une jolie symbolique, je voulais sortir cette vidéo où j'incarnais cette Balance le jour de mes 33 ans. J'étais, au même moment, préoccupée par le montage du tutoriel d'Espace Pose sur les mains, les retards administratifs pour le compte bancaire d'Espace Pose, le traitement des photos d'Espace Pose sur le personnage, l'organisation du premier apéro-photo d'Espace Pose, la recherche d'une modèle pour les prochaines photos d'inspiration d'Espace Pose... Et je n'arrivais plus à rien avancer, à la fois épuisée et retenue par ce goût d'inachevé.
Sur le moment, j'étais franchement déçue, et paralysée par tous ces tracas et frustrations qui se cumulaient.
Pour cette fois, le mieux était sans doute l'ennemi du bien. Pour débloquer cette situation, j'ai renoncé à l'idée parfaite que je souhaitais pour mon anniversaire, et décidé de recycler les autres plans de la séance Balance pour une vidéo backstage sans chichis et sans histoire sous-jacente, qui j'espère pourra servir davantage pour la communication de cette prestation. J'y ai apposé la musique "Proi" issue de l'OST de Zeus, Le Maître de l'Olympe.
Quant à mes 33 ans, je les ai fêtés auprès d'Inès et Marilyne à Osaka. C'était une belle soirée de retrouvailles, et l'occasion de réaliser que depuis mes 32 ans, j'avais fait un bon bout de chemin. Pour commencer, Espace Pose est devenu réalité ! Et j'ai tant progressé en montage vidéo.
Photographie, maquillage, coiffure et mise en scène : Marilyne Dugé
La vidéo est disponible sur YouTube pour un visionnage de meilleure qualité.
Il y a deux ans, le 14 novembre 2021 pour être exacte, Rémi me rendait visite à Dijon et nous en avons profité pour pianoter sa chanson en cours de composition, aux paroles touchantes sur l'amour et la résilience.
Le Noël de l'année suivante, Stars sortait sur les plateformes de streaming.
Cette semaine, c'était au tour du remix de Chris Vrenna (Nine Inch Nails).
Il y a quelques semaines, ma chère Marilyne (oui, encore elle) a trouvé un vieil escabeau pour lequel elle imaginait diverses scénographies fleuries en extérieur, une femme perchée dessus portant une robe qui volait au vent. Elle m'a proposé d'incarner cette femme, j'ai dit oui (encore, évidemment), et là a commencé une recherche de lieu de son côté, et une nouvelle idée de vidéo du mien. Marilyne a de prime abord souhaité faire la séance dans un champ de fleurs, et j'ai spontanément pensé aux larmes lunaires d'Emile dans le jeu vidéo narratif numéro un dans mon cœur, NieR:Automata. J'ai alors proposé à Marilyne de faire cette fois une vidéo mi-backstage, mi-clip musical où je chanterais une reprise de Vague Hope (Cold Rain), une de mes chansons préférées de la bande-son, dont j'avais d'ailleurs déjà transcrit la partition l'hiver dernier. Marilyne m'a à nouveau accordé sa confiance et son aide, pour mon plus grand bonheur.
La recherche de lieu a constitué toute une péripétie pour Marilyne. En constatant que les tournesols étaient déjà tournés vers le sol sous le poids de leurs graines, elle a cherché des champs de lavande. Une fois passée la difficulté d'en trouver un, il semble que ce n'était plus la saison de la lavande non plus. Marilyne a alors suggéré qu'on retourne dans le coin de forêt où je l'avais assistée pour photographier Bibesia.
Le jour de la séance, le trajet avait ceci de notable que comme l'escabeau ne tenait pas dans le coffre, la voiture nous a gratifiées de bips infernaux tout le long de l'aller comme du retour.
Nous avons découvert surplace que l'un des spots initialement prévus avait été détruit par la tempête, que les ruisseaux étaient bien moins abondants que la dernière fois, et que le ciel s'assombrissait plus vite que nous l'imaginions. Nous avons rebroussé chemin, fait quelques vidéos de preview pour Marilyne sur un tronc d'arbre couvert de mousse, et enfin installé l'escabeau au milieu de l'eau, sous un puit de lumière repéré par Marilyne. Comme d'habitude, Marilyne s'est elle-même mise dans l'eau glaciale (il fait 34°C au moment où j'écris ces lignes, mais cet été a réellement été le plus frais et le plus gris que j'aie connu depuis des années) pour avoir le meilleur angle de vue possible. Son boîtier montant moins haut en ISO que le mien, nous avons d'abord fait ses photos sur l'escabeau, et la nuit commençait à tomber au moment de filmer.
Si j'avais déjà une idée précise des plans vidéo que je voulais, ma reprise de Vague Hope n'était pas encore enregistrée. J'ai donc chanté en playback sur la chanson originale, m'imposant ainsi la contrainte future de devoir chanter et jouer ma version exactement au même rythme.
Au moment de se changer et ranger les affaires pour rentrer, la forêt était plongée dans la pénombre mais les feuillages sous le puit de lumière verdoyaient. J'ai juste eu le temps de prendre LA photo, celle qui me servirait d'image couverture pour la vidéo. NieR:Automata se déroule dans un univers post-apocalyptique, où des androïdes tentent de reconquérir la Terre pour les derniers humains réfugiés sur la Lune. Beaucoup de scènes du jeu se déroulent dans un paysage sauvage, où la nature a repris ses droits en laissant quelques derniers vestiges de civilisation. Au-delà de l'esthétique des images et sa bande-son sublime, j'ai été bouleversée à plusieurs reprises en plongeant dans l'histoire de ce jeu où alternent espérance et désespoir.
Alors cette dernière image avant de quitter les lieux était comme un signe.
Après les photos et le tournage, j'ai repris assidûment l'exercice musical et ai préparé le tournage de la deuxième partie. J'avais imaginé une personne endeuillée, qui chantait seule dans un décor épuré avant d'introduire le piano, et ainsi « invoquer » une deuxième voix dans le monde des souvenirs. Pour la tenue, j'ai associé ma robe noire de chez VessinA, contenant une découpe au niveau du décolleté, avec un corset de cou de chez Haizea. Je voulais évoquer l'uniforme YoRHa sans tomber dans un déguisement vulgaire du personnage 2B, et ma foi, je suis plutôt contente de l'effet obtenu.
Je me suis enregistrée la semaine dernière et me suis ensuite consacrée au montage, dont voici le résultat. En comparaison avec notre vidéo Gorgone, j'ai essayé de montrer davantage Marilyne durant les préparatifs, son énergie et son enthousiasme contagieux même en transportant un meuble lors d'une excursion en forêt, ainsi que quelques détails des véritables tableaux que sont ses photographies.
Maquillage, photographie, scénographie : Marilyne Dugé
La vidéo est également disponible en HD sur YouTube.