24
Oct
2022

ISO2022

J'ai eu la nouvelle aujourd'hui directement d'Edmond, notre photo "Partir" a remporté une médaille d'or au concours international ISO2022. Voici ici la version en noir et blanc.

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En mars dernier, notre "Oiseau" est arrivé deuxième sur plus de 900 photographies au concours national de la Fédération Photographique de France.

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Et l'année précédente, il était déjà qualifié au concours ISO2021 avec un FIAP honor.

Edmond est le premier photographe m'ayant accueillie à Dijon, avec mes problèmes de mobilité de l'époque et ma peur d'être trop limitée physiquement pour offrir des poses intéressantes. J'ai toujours une immense gratitude pour la patience et la bienveillance qu'il mêle à son imagination sans bornes, et la place particulière qu'il m'a faite ; cela fait presque 60 ans qu'il pratique la photographie, mais il valorise énormément nos séances et me couvre d'orangettes depuis qu'il gagne des concours avec nos photos.

J'essaie de le lui rendre en le suivant dans ses idées, en voici une petite rétrospective.

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Photographe : Edmond Nowak

22
Oct
2022

Les fleurs volantes

Pour notre deuxième séance ensemble, Marilyne m'a envoyé des inspirations beauté remplies de papillons et de fleurs volantes. "Je te mettrai un bandeau", répétait-elle sans que je comprenne si elle parlait d'un accessoire de coiffure ou d'un vêtement.

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En fait, elle avait collé des fleurs sur un bandeau de tulle, à poser sur mes yeux. J'ai donc posé à tâtons dans le noir. En plus de la très belle surprise qu'a été la découverte du résultat, je trouve merveilleux que le tulle ne se voit pas au premier abord.

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Bien qu'on ne puisse pas l'apprécier dans son entièreté sur les photos, j'ai adoré le maquillage qu'elle m'a fait. Du rose chaud, des sous-tons dorés, et les sourcils les plus définis qu'on m'ait jamais dessinés.

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Je conclurais bien, sans mauvais jeu de mots, que la confiance aveugle que j'ai en Marilyne est bien placée.

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Photographe : Marilyne Dugé

19
Oct
2022

La citation favorite

19 Oct 2022

Je me suis livrée à l'exercice de donner sa citation préférée, lancé par Mathilda Shaffter.
Un défi aux airs simplistes et faussement profonds en raison de ses objectifs marketing... mais ô combien prise de tête lorsqu'on réfléchit très sérieusement à celle que l'on va sélectionner.

Lors de ma quête d'affirmation adolescente, j'aurais sans doute choisi celle-ci de Victor Hugo :


Un lion qui copie un lion devient un singe.

Lors de ma vingtaine vindicative, j'aurais certainement choisi celle-ci d'Alejandro Jodorowsky :


Un oiseau né en cage pense que voler est une maladie.

Et aujourd'hui... je navigue entre celles qui évoquent l'enracinement, celles qui motivent le dépassement de soi, celles qui appellent à la paix... Si je retiens toujours l'essentiel de ce que je lis et écoute, j'oublie souvent trop vite ce que j'aurais aimé répéter ou retrouver plus tard dans sa formulation exacte. J'ai d'ailleurs commencé à me coder un petit calepin numérique pour y noter, entre autres, mes pensées volantes, pour palier à ces regrettables manques de ma mémoire.

En attendant, aujourd'hui, je choisis celle-ci de Sénèque :


Pendant que l'on attend de vivre, la vie passe.

16
Oct
2022

Portraits de rencontre : Amélie

La douce Amélie est venue à ma rencontre pour quelques portraits. J'avais vu passer son regard énigmatique sur le fil de JC, et j'ai été ravie qu'elle réponde à mon annonce de recherche de modèle à rencontrer pendant mes vacances.

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La voir en chair et en os m'a apporté autant de questions que de réponses à son sujet. Amélie est grande, Amélie est discrète, Amélie est luminescente, Amélie est vaporeuse, Amélie est spectaculaire. Un mystère entre la femme et l'enfant, la nymphe et la poupée, l'élégance et la sauvagerie, la lasciveté et l'innocence.

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Modèle : Amélie Landriot

15
Oct
2022

L'utilité de la futilité

Durant mon dernier passage à Lyon, un ami évoquait différents chevaux de bataille de sa petite amie, dont le rejet de tout signe de superficialité, illustré par l'exemple des cheveux longs.
C'est vrai, lui dis-je, les cheveux longs, c'est futile, c'est beaucoup d'entretien et d'attention, cela divertit de ce qu'on a de plus important à faire.

Mais de mon côté, c'était une diversion utile.
Alors que ma maigreur devenait un rappel constant de ma santé déplorable, soigner mes cheveux était la dernière connexion agréable que je pouvais entretenir avec mon corps, et les voir pousser était un espoir que je n'étais pas complètement foutue.

Bien sûr, comme toujours, c'est la dose qui fait le poison.
J'ai été, plus jeune, complètement obsédée par mon grain de peau après des années d'acné sévère, et tout ce temps passé à scruter mon visage aurait pu être consacré à, au hasard, apprendre une langue.
Le temps, l'argent et l'énergie que certains proches investissent dans des activités qui ne leur font aucun bien significatif au-delà d'un seuil franchi depuis longtemps, est un gâchis qui me désole
Tout comme je déplore que tant de personnes qui ne s'aiment pas, concentrent leurs efforts sur leur apparence ou leurs possessions matérielles.

Le futile immodéré est un symptôme de déni de la gravité de nos soucis, de fuite des responsabilités qui nous incombent, de superficialité.
Mais avant ce stade, le futile est une interruption de nos difficultés qui les allège, une pause qui recharge notre réserve de courage, une aide à patienter à l'extérieur en attendant que cela s'arrange à l'intérieur.

Je suppose que le principal est d'éviter, en voulant adoucir le voyage, d'entamer un si grand détour du chemin escarpé qu'on en finit à contresens.

12
Oct
2022

Chez Bertrand

Durant mon dernier séjour à Lyon, Jérôme est passé pour quelques photos esprit rétro, chez mon ami Bertrand où j'étais hébergée. C'était notre troisième séance ensemble, et l'occasion de faire le point sur notre évolution à chacun depuis la précédente, il y a deux ans.

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La dernière fois que j'avais vu Jérôme, donc, j'étais dans l'errance médicale, avec un début d'amaigrissement inexpliqué. Je me sentais aérienne, presque transparente. Cette fois, je me suis sentie ancrée.

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La difficulté de faire des photos dans un appartement, c'est de trouver des endroits avec à la fois une jolie lumière et assez de recul, mais nous avons relevé le défi près de la baie vitrée et en face.

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J'ai eu le cœur un peu serré en voyant les aperçus. Je me laisse pousser les cheveux depuis ma sortie de l'hôpital il y a trois ans, je m'étais dit à l'époque que je les couperais lorsque je serais guérie. Aujourd'hui, ils m'arrivent presque à la taille.

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Je vous laisse avec un bonus de notre séance précédente, il y a deux ans.

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Photographe : Jérôme Kubiaczyk

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