16
Sep
2022

Inspiration Harcourt

J'ai posé pour la deuxième fois pour les adorables photographes du Studio La Courtoisie, qui souhaitaient tester leurs nouveaux éclairages.
Une expérience quelque peu éblouissante avec pas moins de cinq à six sources de lumière, et une certaine appréhension de tous les côtés quant à cette expérimentation ambitieuse, mais avec de la patience et une minutie d'exécution constante, nous sommes arrivés à ce résultat qui me plaît beaucoup.
Le maquillage a été réalisé par Valérie Urbano.

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Je vous laisse en bonus le cliché que j'ai préféré de notre première séance ensemble.

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13
Sep
2022

Deux ans d'amitié sur un vinyle

Il y a deux ans tout pile, je rencontrais Rémi aka Ren Toner pour de vrai, prévoyant initialement de discuter autour d'un thé de son nouveau projet techno, pour finir la soirée à déballer nos vies dans un restaurant coréen.

Ren Toner, c'est le musicien qui parle à mes fantômes, bouscule ma quiétude et me bouleverse à chaque unisson inopiné.
Ren Toner, c'est l'ami que j'ai l'impression de connaître depuis toujours, avec qui je n'ai jamais fini de discuter mais qu'il faut bien laisser partir quand ça fait déjà des heures qu'on décale le départ.

Ces deux dernières années ont été éprouvantes pour moi... Mais je suis d'autant plus fière de tous les petits accomplissements qui les ont jalonnées, et reconnaissante à cette personne incroyable de m'avoir donné sa confiance et sa complicité. Ce vinyle, enfin entre nos mains, est à la fois une étape et un aboutissement. Les quatre titres dessus reflètent la recherche de résilience que nous partagions durant nos discussions foisonnantes autour de la souffrance.

Un grand merci au label Young & Cold Records qui a permis la matérialisation de l'EP "Welcome The Chaos".

Sur les plateformes de streaming :
Bandcamp
Deezer
Soundcloud
Spotify
Youtube

10
Sep
2022

Ce que j'ai appris de mon séjour à l'hôpital

J'évoquais dans le précédent article une hospitalisation, voici un résumé du contexte médical avant d'entrer dans le vif du sujet.

On avait vu une iléite terminale lors de l'échographie aux urgences, mais on n'en a jamais identifié la cause, et j'ai d'ailleurs rechuté un an plus tard sans davantage d'information sur ce qui m'infectait. Je raconterai l'errance médicale qui s'est ensuivie dans un prochain article...

Des sophismes lourds de conséquences sur la santé

J'étais végane depuis six ans, et je faisais scrupuleusement des analyses de carences tous les ans pour m'assurer que les choix alimentaires qui accompagnaient cette démarche ne portaient pas atteinte à ma santé. J'ai pu me rendre compte d'une chose en entrant aux urgences : avoir des analyses sanguines impeccables ne prouve pas que l'on est en bonne santé, puisque j'étais littéralement en train de crever. Mesurer des taux dans le sang en dit bien peu sur l'état des os, des muqueuses, des tissus, des intestins... et pourtant la logique voudrait qu'on pense à ces derniers concernant l'impact d'une restriction alimentaire, mais à l'époque, je réduisais l'alimentation aux apports nutritionnels, oubliant que l'aliment est plus qu'une somme de nutriments et que le métabolisme est un acteur primordial dans le processus de digestion.
Je ne me jette pas la pierre outre mesure car ce n'était jamais abordé dans les contenus que je lisais malgré une veille active sur ces questions. L'acidification du corps durant la digestion des protéines animales nous est régulièrement rappelée pour nous convaincre de passer à une alimentation entièrement végétale, pour autant je n'ai jamais vu un seul animaliste évoquer le phénomène opposé que peut provoquer le végétalisme, à savoir l'hypochlorhydrie, avec ses conséquences désastreuses sur la partie haute du système gastro-digestif. De même, on nous bassine avec la présence prétendument suffisante des 8 acides aminés essentiels pour synthétiser nos protéines, mais on n'évoque pas le fait que les cellules épithéliales qui tapissent l'intestin métabolisent directement 2/3 de la L-glutamine qui s'y trouve... un acide aminé considéré pourtant comme "pas essentiel". Je pourrais continuer avec la supplémentation conseillée qui contient la plupart du temps de la vitamine B12 sous une forme que l'organisme stocke mal, souvent la cyanocobalamine, vantée pour sa haute assimilation, au détriment de l'hydroxocobalamine qui renouvelle les réserves de l'organisme au lieu de simplement ralentir leur diminution. Ou sur le fait qu'en cas d'hypothyroïdie, le bêta-carotène n'est plus converti en vitamine A, elle-même nécessaire à la conversion de T4 en T3 et aggravant l'hypothyroïdie, ce phénomène est de plus à la fois cofacteur et conséquence d'un manque de progestérone pour les femmes, avec les troubles que l'on connaît : SPM, adénomyose, endométriose, SOPK...

Toujours est-il qu'à ma sortie de l'hôpital, parmi les nombreux aliments que je ne digérais plus, figuraient l'intégralité des légumineuses et la plupart des céréales. Plus tard, alors que j'assumais enfin de remanger des produits animaux, d'autres personnes que je connaissais dans ce milieu sont venues m'avouer qu'après 5 à 7 ans de véganisme, elles avaient développé des troubles hormonaux et/ou digestifs difficiles voire invalidants, et que comme moi, ayant passé les premières années d'alimentation végétale sans aucun problème, elles avaient conclu que celle-ci ne pourrait plus être un facteur de détérioration de la santé et ont trainé à l'envisager parmi les causes de l'enfer qu'elles vivaient. Nous avons constaté ensemble qu'un changement d'alimentation peut causer des dérèglements durables bien des années plus tard sur l'organisme, du moins les rendre particulièrement propices, et il était naïf de notre part d'en exclure l'idée avec le véganisme, dont la propagation est bien trop récente pour que ses conséquences long terme aient pu être étudiées sur de grands nombres. Le bon sens aurait pu nous faire remarquer que l'on connaît, par ailleurs, bien des facteurs de cancers et autres maladies graves, qui ne toucheront pas toutes les personnes exposées et dont on prévoit les conséquences pour au moins des décennies plus tard. Personne ne dirait que fumer n'est pas néfaste pour ses poumons sur le seul constat qu'il n'a jusqu'ici eu aucun problème respiratoire.

Des contraintes sans impact sur la cause défendue

Un autre aspect lié à cette importante partie idéologique de ma vie à l'époque a sauté en parcourant l'excellent livre Comment réussir à échouer de Paul Watzlawick, prêté par un ami pour m'occuper lorsque je n'avais pas de visite, et qui m'a fait réfléchir sur des exemples de mon expérience personnelle.
Il a été difficile pour moi de le reconnaître, mais je n'avais sauvé aucun animal en étant végane. Dans une économie où le gaspillage est préféré à la pénurie, les produits animaux ne sont pas créés en flux tendu. Si l'on peut identifier l'animal auquel appartenait le corps dont on se repaît, lequel n'est pas tué lorsqu'on mange autre chose ? Est-ce que manger un peu de viande plutôt que pas du tout en changeait suffisamment la demande pour en influencer la production sur le marché ? Malgré le fait que j'ai toujours été arrangeante lorsque je sortais ou me faisais inviter, j'ai eu le sentiment d'avoir seulement érigé de beaux principes en bannière durant ces six ans, avec pour conséquences de créer des contraintes pour la partie de mon entourage qui n'embrassait pas ces principes et me donner une dose de moraline à chaque repas en n'ayant absolument rien changé à la vie d'aucun animal.

Régler mes problèmes avant de sauver le monde

Tout a commencé en réfléchissant sur la partie antispéciste de mon militantisme, et s'est progressivement étendu au reste. Me consacrer aux malheurs du monde était un facteur à la fois d'angoisse profonde et de sentiment d'impuissance, dont la culpabilité était un tourment pour moi, tandis que son poids restait sans effet sur la réalité de l'objet de mes obsessions.

Cette façon de prioriser les choses nourrissait activement ma dépression, j'en veux pour preuve que cette dernière n'a plus jamais refait surface depuis que mon attention est tournée vers ce sur quoi j'ai réellement un pouvoir d'action.

07
Sep
2022

Renaissance

07 Sep 2022

Ce premier article a pour titre « Renaissance », car je souhaite évoquer, en prémices du reste, celle qui a eu lieu lors de mon hospitalisation en 2019.

La dépression me tournait autour depuis dix ans, et j'étais à l'agonie depuis plusieurs jours dans cette chambre blanche, hydratée par voie intraveineuse car mon corps ne supportait même plus l'eau.
Ce jour-là, alors que mes inclinations à me laisser mourir étaient plus nombreuses que jamais, et que je disposais d'un cadre qui s'y prêtait bien, je me suis découvert tout au fond de ce lit d'hôpital un profond désir de vivre. Rien de rationnel, de raisonnable, de réfléchi, juste un élan indescriptible, accompagné d'une voix qui répétait « pas maintenant » et des larmes à n'en plus finir.
Ma santé physique et psychologique était des plus déplorables, pourtant, au moment le plus misérable de mon existence, j'ai cru que je pouvais me construire une vie heureuse, et j'en ai pris le chemin.

Aujourd'hui, cela fait 3 ans exactement que j'ai entamé ce tournant, et c'est un anniversaire à célébrer.

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